Quel pied ! Bon sang mais quel pied !
Après un deuxième tome qui m'avait laissé sur ma faim quant à la compréhension de ce qui se tramait sur Ona(ji), ce troisième tome vient faire voler en éclats les dernières frustrations que je pouvais encore avoir.
Frederik Peeters accouche de 80 planches fantastiques dans lesquelles souffle un parfum d'aventure extraordinaire.
En faisant le ménage dans son intrigue (beaucoup de personnages disparaissent, flashback moins nombreux et plus denses), Peeters nous sert un tome plein, dense, qui peut flirter avec l'onirisme sans perdre son fil directeur. L'action rythmée et palpitante n'oublie jamais d'être au service de l'histoire : le récit avance et Peeters lève bon nombre de mystères qui entouraient certains de ses personnages et le projet Aâma.
Pour ne rien gâcher, c'est au moment où le lecteur commence à comprendre ce qui se trame que Peeters choisit de relancer le suspense en mettant en scène des événements dont on ne comprendra vraisemblablement la signification que dans les tomes suivants.
L'alchimie entre aventure, révélations et suspense est parfaite.
Loin de la frustration que pouvait générer le second tome qui nous laissait peut-être trop en attente de réponse, "Le désert des miroirs" est une source de plaisir permanent qui laisse présager du meilleur pour la suite/fin.
Vivement !