Mike Mignola abandonne momentanément la construction sous forme de recueil des précédents tomes pour se concentrer sur un seul récit, d'une durée finalement assez courte.
Dans un style gothique absolument magnifique, Mignola confronte son anti-héros à sa véritable nature diabolique, le laissant face à un choix crucial pour son avenir et surtout celui de l'humanité. Un axe narratif intéressant permettant d'approfondir le lien entre Hellboy, ses origines et sa relation avec l'humanité, au détriment peut-être de l'histoire, finalement assez banale.
Ce cinquième tome, malgré ses faiblesses et son manque de surprise, n'en reste pas moins agréable à lire, grâce à l'univers fascinant de Mignola, à une beauté formelle typique de l'auteur et à des personnages complexes et attachants, Hellboy et Abe Sapiens en tête.