Divine surprise : est-ce le bénéfice du "break" que s'est accordé Trondheim en plein doute existentiel, et qui se traduit par ce questionnement à la fois impayable et émouvant sur la paternité, la place de la femme dans la société menacée par la montée de l'intégrisme, le besoin de spiritualité par opposition aux joies de l'hédonisme...? En tout cas, et même sans Sfar - qui a curieusement cédé sa plume dans ce quatrième tome des aventures catastrophiques de Marvin Rouge et du Roi Poussière -, "le Dojo de Lagon" renouvelle un cycle qui s'épuisait thématiquement, victime du stakhanovisme de ses créateurs. A la fois le plus hilarant et sans doute le plus profond de la série, cette petite merveille sera l'un de nos ravissements de cette année. [Critique écrite en 2005]