Davodeau, j'aime. Entre les Ignorants, Lulu femme nue, et autres... Une volonté de comprendre et faire comprendre, de s'approprier des faits ou débats de société, une tendance de gauche indéniable.
Marcher à l'envers
Notre marcheur choisit de marcher dans le sens inverse du chemin de Compostelle. En réalité, ce n'est pas exactement l'objectif, mais l'objectif réel l'amène à croiser des marcheurs de Compostelle. L'objet, c'est de remonter du sud au nord la diagonale dite du vide qui l'amènera à un futur site majeur d'enfouissement des déchets nucléaires. J'ai d'ailleurs pris conscience que cela pouvait être ressenti comme péjoratif par les habitants de cette dite diagonale du vide. Il faudrait dire diagonale de faible densité. D'aucuns diraient que cette périphrase est encore une déplorable émanation du politiquement correct. Déplorable, je ne sais pas, émanation, certainement.
Marcher avec
Notre marcheur accompagne parfois sa marche de compagnons. Des amis, sa femme, un chien inconnu, et puis, également des scientifiques, des militants, des politiques, qui, au fil de la marche, de façon "artificielle", marchent en parlant. Je dis "artificielle", parce qu'en réalité, il s'agit de retranscriptions d'entretiens menés avant la marche par l'auteur. Des entretiens qui nous amène logiquement dans la direction physique et politique de l'auteur : les déchets nucléaires, c'est mal, et la mise en oeuvre du site est mise en place de façon désespérément anti-démocratique.
Marcher contre
Notre marcheur, par sa démarche (mmhh), veut nous amener, certes de façon apaisée, mais de façon également indignée, vers le site, et propose une oeuvre à charge contre celui-ci. On peut contester ce parti pris. Je ne suis pas suffisamment au fait du sujet pour déterminer les bonnes alternatives, mais je suis suffisamment au fait du sujet pour savoir par ailleurs qu'en effet, la façon dont les choses sont menées ne sont pas digne d'un état démocratique.
Mais est-ce une surprise ?