La bande dessinée se présente sous la forme d'une œuvre à mi-chemin entre le journal d'un randonneur et le reportage anti-nucléaire.
La manière rappelle Les ignorants du même auteur dans laquelle il croisait regards de dessinateur et d'artisan vigneron.
Hélas, Le Droit du sol : Journal d'un vertige n'arrive pas à concilier les 2 thèmes : ce qu'elle gagne en efficacité dans les messages, elle le perd en terme de démarche artistique.
Pourtant, l'ouvrage contient des planches de paysages du chemin de Saint Jacques magnifiques.
Mais le texte prend une place prépondérante quand le dessinateur laisse la place à l'intervieweur et au "journaliste engagé".
Il en ressort une certaine lourdeur tant dans la lecture que dans les propos.
L'ouvrage convaincra ceux qui le sont déjà : les altermondialistes écologistes, anti-nucléaire et anti-capitalisme.
Mais les autres auront parfois l'impression d'un pamphlet sans nuance, ni charme, l'idéologie et l'andragogie de Davodeau ne laissant guère de place au lecteur lui-même.
Bref un livre qui part d'une bonne intention mais qui souffre sévèrement de son enfermement.