Mais quel horrible album que voilà !


Le dessin y est vraiment très laid. C'en devient beau de temps en temps, à croire qu'un apprenti de 16 ans a tenté de réaliser une BD tout seul. Les cadrages sont peu inspirés, les personnages sont statiques, le plus souvent de face ou de profil, le moindre plan éloigné est l'occasion de voir des problèmes de proportions et pourquoi pas des personnages flottant dans les airs (on ne les sent pas debout sur le sol). Cela prête parfois à rire tant c'est abominable, surtout lorsqu'interviennent des animaux. Les couleurs sont heureusement mieux gérées et sauvent un peu les pots.


Le scénario, malgré des idées sympathiques, ne décolle jamais : en fait, l'auteur n'exploite aucune de ses idées. Pourtant, j'aurais bien aimé en savoir plus sur ces monstres issus d'une autre époque (et oui, Martin quitte le terrain historique pour s’engouffrer dans du fantastique bas de gamme) ou encore sur ce mystérieux fleuve qui donne son nom à l'album. Le récit consiste à voir Alix fuir, n'ayant à faire face qu'à peu de conflits pour y réussir. De plus, la fin paraît beaucoup trop facile avec un changement d'attitude trop net de la part de la reine Cléopâtre.


Enak se montre bien plus humain que Alix dans cet album : c'est lui qui fait remarquer que certaines pratiques étrangères sont barbares là où Alix a l'air complètement indifférent (le pire étant la mort de l'esclave à la fin). Notons également que le duo s'offre une petite partie de jambes en l'air dans des bains avec une jeune princesse : pour une fois, Enak ne sera pas contre les avances (quoique je le soupçonne de s'être contenté de regarder Alix faire) ! Il surprend même en avouant la trouver plus belle que prévu. Alix, aura encore l'occasion de se faire Cléo à la fin, on peut donc s'imaginer qu'elle est devenue sa meuf. N'empêche, deux scènes de sexe (enfin la première est nettement moins suggérée), ça fait de cet album le plus coquin de la série, non ?


Bref, "Le fleuve de Jade" est un mauvais album, qui prête parfois à sourire pour ses maladresses, ce qui sauve le spectateur du profond ennui.

Fatpooper
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le 18 janv. 2016

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