Je suis venu pour Charlie Huston, je suis resté pour le costume
Dans ses récents numéros de Secret Avengers, Warren Ellis emploi à merveille le héros psychopathe ninja égyptien qu'est Moon Knight, un personnage psychotique et dangereux avec lequel il m'est apparu que l'on peut faire autre chose que de se moquer de son statut de ninja égyptien.
La raison de mon intérêt n'est certainement pas David Finch dont le style commence à confondre avec celui de Whilce Portacio (Wetworks), un dessinateur que je considère être mon pêché mignon puisque je ne sais pas ce que j'aime chez lui tant ses planches pullules d'erreur anatomique. Il n'en reste pas moins que Finch convient bien pour cette histoire de héros torturé très bien introduite par un auteur peu habitué au monde du comics, Charlie Huston, romancier de polar fantastico noir (les histoires de Joe Pitt) ou seulement noir (The Mystic art of erasing all signs of death), fan de Moon Knight depuis sa jeunesse.
Ce qu'il donne à ce personnage c'est un second souffle depuis qu'après avoir été dessiné par la génial Bill Sienkiewicz personne ne lui a permis de briller. Dans ces six premiers numéros il se contente d'étinceler mais cela me suffit pour commencer avec une reconstruction du personnage tombé bien bas. A lire de mois en mois j'aurais peut-être lâché l'affaire mais en un seul volume à un prix réduit je m'y retrouve bien. Huston donne de bonnes indications à Finch pour gérer les dialogues mais surtout les pages de combats ou les pages silencieuses. Quand à son interprétation du rapport entre Moon Knight et son dieu, elle promet de nombreuses heures de torture psychologique qui seront ensuite exploité par Brian Michael Bendis et Alex Maleev dans la série qui suivra celle-ci.
Reste à voir comment l'auteur se débrouille dans le volume suivant.