De prime abord, difficile de faire abstraction de l'effet miroir que provoque Moon Knight avec un certain homme chauve-souris, mais au fur et à mesure de la lecture, cette association se dissipe quelque peu, même si elle ne s'effacera jamais.
On a donc à faire avec un perso torturé, jamais vraiment maître de son destin, qu'un passé dramatique à enclavé dans un inextricable rôle de justicier de la nuit, sombre et perturbé, a qui on adjoint même un sidekick-majordome et une espèce de simili- batcave, et même une némésis des plus épouvantable, qui s'avérera, une lourde conscience dans le cerveau quelque peu malade du héro.
Le graphisme de Finch fait merveille, jamais avare de grandes planches, le dessinateur s'en donne à cœur- joie, que ce soit dans la violence, dans le stylisme de l’enchevêtrement des cases, ou tout simplement dans l'expression des sentiments les plus noirs, qu'il exprime par le biais de tableaux proprement déprimants.
Pour ce qui est de l'histoire, je dois bien avouer ne pas avoir tout saisi, certains passages me semblent confus, voire illisibles, et sont à la limite de faire lâcher l'album, mais en s'accrochant, on passe un excellent moment de lecture.
Bien que très dark, et donc à ne pas lire en période difficile sous peine de s'ouvrir les veines, ce tome 1 est un Marvel qui sort des sentiers battus, et a le mérite de faire connaitre un héro peu connu de l'écurie.