Difficile de ne pas être scotché dès ce premier tome.
De part le style graphique déjà, qui accroche l'oeil immédiatement, Ôtomo met en place un espace urbain fascinant, on y voit un Tokyo décrépi, inhospitalier, des zones suburbaines désertes et intrigantes, où s'en donnent à cœur joie des bandes de jeunes motards.
Là encore, le mangaka nous régale avec des planches d'un dynamisme fou, le mouvement déborde des cases, le rendu est bluffant, sa maîtrise des lumières est incroyable, ça a vraiment une sacré gueule.
L'histoire et les personnages quant à eux ne sont pas en reste, si les tenants et aboutissants sont encore flous, la mise en place des forces en présence, antagonistes et alliés, s'avère efficace. Le style anticipation, sous forme d'une dystopie post-apocalyptique est un sujet fascinant et effrayant, et permet une histoire bien loin de tout manichéisme ennuyeux.
Évidemment, l'auteur ménage son suspens, et le lecteur sent bien qu'il n'est pas au bout de ses surprises, tant beaucoup de voiles attendent d'être levés sur nombre d'évènements de ce premier tome, qui appelle vite le lecteur à continuer plus loin sa lecture au plus vite.