Le Fruit de mes entrailles - Wonder Woman, tome 2 par Kab
Brian Azzarello conclut sa première année avec de nombreux rebondissements comme la trahison d’Hermès et la dernière planche qui annonce un tournant dans l’intrigue et Apollon comme nouveau roi des dieux.
Pour l’arc qui nous concerne, c’est amusant de voir que bien que Wonder Woman soit une série d’action, le scénariste préfère résoudre les conflits par les mots ne laissant la place à l’action qu’en cas d’extrême recours. La façon dont il gère la situation avec Hadès est très sympa. Ca bouge un peu mais pas de combats très long ou sanglants. Par des dialogues, le scénariste creuse le personnage de Diana, montrant son désir de liberté, et son amour pour tout être humain (ou dieu) et met en avant le personnage d’Hadès. Son sort semble laisser une porte de sortie surtout si on se réfère aux autres histoires du scénariste car tant qu’un personnage est en vie, il peut revenir.
Azza résout aussi une question que les lecteurs peuvent se poser. Que deviennent les hommes né chez les Amazones ? La réponse est bien trouvée et intéressante.
Les intrigues semblent complexes et les ramifications sont pour le moment nébuleuses mais c’est diablement intéressant.
Encore une fois, la caractérisation est excellente, les dialogues sont très bon et même si l’intrigue semble durer un peu trop longtemps (surtout la partie en enfer, elle permet de mieux travailler certains personnage. En revanche, je trouve dommage que le personnage de Lennox ne soit pas plus mis en avant ou travaillé. L’un des bâtards de Zeus sort de nulle part et semble disparaître au fûr et à mesure des épisodes comme si de rien n’était.
A me lire, on pourrait croire qu’il n’y a que dialogues et longues scènes mais le scénariste comme toujours sait se ménager des parties plus rapides avec de l’action et même sans. Le rythme est soutenu et encore une fois, les dernières planches soulèvent de nombreuses questions dont je suis impatient d’avoir les réponses.
Au dessin, Cliff Chiang est épaulé par Tony Akins et Kano. Les trois dessinateurs ont un style relativement proche laissant une certaine unité graphique dans le titre.
C’est Chiang qui s’occupe du redesign des dieux et j’apprécie énormément ce qu’il fait, que ce soit pour Poséidon dans le dernier arc ou encore Hadès dans celui-ci. Chaque dieu a physiquement une particularité liée à sa fonction. C’est une idée très sympa et très bien exploitée. Au niveau du dessin, c’est diablement efficace. Les personnages sont soignés, les scènes d’actions ou plus calme sont très bien gérées. Les décors sont présents, les cases bien agencées, la narration très agréable. C’est un vrai régal !
Au final, encore un très bon arc pour une année de Wonder Woman au top, un futur classique dans la vie l’amazone de DC.