J'ai lu ca et j'en suis resté bouché bée tellement c'est ridicule du début à la fin, ou plutôt que consubstantiellement autant au niveau métaphysique qu'individuel ce genre de récit ne peut être que mauvais.
Un mot revient souvent ces dernières années quand on parle d'oeuvre de fiction : "aliénation". Mais personne ne semble vraiment en déceler son essence et sa pertinence pour l'éveil à la lucidité de chacun.
Au final, qu'est-ce que cela signifie ? Généralement dans la bouche de celui qui l'utilise ca veut dire que l'œuvre en question n'a aucun sens pour les moins futés, et pour ceux qui le sont un peu plus, qu'elle n'a pas de prises dans le réel et qu'elle ne sert en rien l'élévation de l'esprit de chacun : que l'on regarde juste ca pour passer le temps.
Et c'est sur ce point que j'aimerai revenir, on dit souvent ce que ca n'est pas mais pas ce que c'est justement.
Revenons sur la phrase "pour passer le temps".
On cite souvent les jeux vidéos comme l'activité la plus apte et la plus agréable pour passer le temps, mais les parents disent aussi "ca rend stupide et violent" : je pense réussir à coupler ces assertions.
Quand on joue, surtout pour se distraire uniquement et pas faire des records ou attendre une qualité artistique quelle quelle soit, on est juste là pour sentir l'impact des capacités peu importe leur nature, le mouvement des corps et objets.
La sensation est forcément instantanée et c'est ce qui caractérise principalement ce domaine, il n'y a pas d'effets sur le long terme sur notre psyché, de sentiments que l'on garde au fond de nous, même inconsciemment, et que l'on peut analyser plus tard par rapport à notre propre personne ou des concepts que l'on croit observer autour de nous.
Par la fiction, en grandissant, en s'intéressant à certains domaines dont l'art, on commence à attendre plus que de simples excitations nerveuses qui peuvent nous paraitre tel le principe même de la drogue pour s'oublier soi même.
On recherche des idées qui peuvent être plus ou moins claires dans ce que l'on observe, si l'auteur a voulu être explicite ou implicite (ou a créé des choses de manière inconscientes dans son travail) : des concepts que l'on recoit telles des phrases sur un prompteur qui défilent ou alors des éclairs dans notre esprit que l'on remodèle de nous même (associations) par l'intention sincère de déceler des liens entre les choses pour mieux se les approprier et les utiliser.
"Le Gant de l'Infini : Le Défi de Thanos" se place clairement dans la première catégorie se voulant créateur de sensations démentielles procurées que d'une quelconque forme d'intellectualisation de pouvoirs métaphysiques.
Beaucoup me rétorqueront que c'est le cas de beaucoup d'œuvre depuis l'avènement de la société de consommation qui se veut par essence le plus instantanée possible pour vendre plus, et plus quelque chose est vide de substance plus il faut acheter pour se remplir (l'esprit dans ce cas-ci).
J'aimerais bien nuancer mon propos pour ne pas simplement tomber dans un état émotionnel de réactionnaire basique et aigris, le "c'était mieux avant"(mais en quoi cela circonscrit il le propos).
En lisant de la littérature on apprend que les histoires qui se définissait comme simple occupation du mental étaient déjà légion du temps du 18ème siècle et celui d'avant. On peut ajouter qu'au 16ème et 15ème c'était le théâtre de rues qui pullulaient sans pour autant que la majorité soit pertinent, certainement car destinée au peuple pour le distraire de sa condition.
Le principe même d'amusement de rue, de contes, de pièces d'art (peinture, musique, sculpture,...) se confondait à l'époque car occupait une place essentielle de la vie de tout un chacun : tout le monde prenait ca comme une simple réunion sociale, comme l'église ou le marché.
Même durant l'antiquité ou tout ce qui nous est parvenu n'est pas forcément bon, mais comme de chaque époque, un simple miroir de la pensée de chacun projetée dans des activités diverses. Juste le temps a fait son œuvre, et le bon sens des hommes triomphe parfois sur leurs vices pour laisser quelques bonnes idées contenues et appréciés dans leurs passe-temps d'alors. Un peu comme si les pièces de voutes de l'évolution humaine ne pouvait s'effondrer sous le mal du fait de leur pureté dans leur volonté d'aider chacun à arrêter de souffrir de sa propre psyché.
Mais à notre époque tout est conservé et tout est montré, jusqu'au choses les moins professionnelles aussi bien dans leur essence (commercialité dépourvue de pertinence) que dans leur forme (amateurisme de fans), et surtout ce qui pose problème à beaucoup c'est que ces objets soit promus aux plus grand nombre alors que pourtant justement comme tout est archivé on pourrait ne proposer que des bonnes choses aux peuples pour le sortir de sa nature informe de masse grise (surtout que les bonnes des mauvaises nourritures ne coutent pas forcément plus au porte-monnaie) : pourtant les gens mangent du concentré de détritus et en redemandent jusqu'à la fin de leur vie, pourquoi ?
Je pense que c'est consubstantiel au principe même de société, depuis que l'homme se tient sur deux pattes.
Les humains s'associent pour gagner en biens matériels, confort, savoir, science... tout en délaissant toujours la conscience. On me répondra que je raconte n'importe quoi en me citant tous les philosophes, saints, moralistes et penseurs de l'éthiques qui se succèdent dans la mémoire collective des hommes. Quand à moi je dirais ok ils sont toujours là, mais de noms et de définitions et encore loin d'être dans le cerveau de tout le monde.
Des concepts qui restent flous, lointains voir eux même aliénant au regard du quotidien de chacun et de leurs problèmes. Les hommes n'arrivent pas à faire le lien entre le monde de l'esprit intemporel et celui de la matière de leur temps, déjà parce que, justement, ils ne le prennent pas, le temps...
Ils ont peur de le perdre dans des considérations incertaines dont l'intérêt n'a jamais été circonscrit par personne si ce n'est de manière éthérée et nébuleuse (donc évasif, donc se perdant forcément dans la pensée de chacun).
Ne s'arrêtant pas une seule seconde pour méditer à leurs actions et finalités, ils ne font que se fuir eux-mêmes dans des intérêts qui ne servent jamais eux-mêmes mais l'amélioration de la technologie, et, ce qu'il en ressort des dires, du confort, qui sert lui-même à aider les gens à pousser le progrès technologique sans qu'à aucun moment l'être humain en ressorte d'un état plus positif.
Mécaniquement, il n'a pas évolué depuis l'aube des temps, toujours dans le même équilibre, avec d'un coté le confort et de l'autre la pression sociétale de toute sorte pour qu'il prenne sa place dans cette grande machine. La facilitation de certains aspects entraine la spécialisation de la puissance de l'esprit autant dans des domaines sociaux, professionnels et techniques : il n'y a pas moins de négativité juste elle mue en d'autres choses.
Avant les problèmes étaient plus brutaux aux cerveaux, on ressentait donc de la douleur de manière saccadé mais qui ne menait à rien à nos pensées, voire qui nous paraissaient naturels dans les lois de la nature que nous embrassions plus directement. Souvent le divin apparaissait en nous pour nous rassurer sur la légitimité de ce fonctionnement d'univers, nous apaiser et nous donner du courage pour continuer dans cette route (de laquelle nos ancêtres n'ont jamais su ou elle menait, mais juste de voir un chemin de terre dans la jungle, ca les rendait plus confiant et même heureux).
Puis est venu petit à petit la souffrance infiniment plus humaine que sa prédécesseur animale. Une espèce de douleur étalée et continue qui a commencé à nous poursuivre dans chaque instant de notre vie au moment ou nous sommes passés d'une conscience d'espèce à une sociétale.
L'être humain était plus qu'un animal plus malin que les autres, il s'était dégager du temps et se comprenait ainsi mais pour paradoxalement justement l'utiliser à se créer des problèmes internes (aussi bien en lui, que dans sa famille, son groupe de connaissance, et de son modèle de société) qui lui faisait au final tout reperdre et le mettait dans une espèce de tension qui le faisait rentrer en conflit avec tout le monde pour un nombre incalculables de raisons.
Il gagnait en sensibilité en taillant la roche informe qui l'était (servant à frapper son environnement brut pour en récolter de la matière sans plus), mais en même temps en gagnant en tension qui ne cesse jamais, une continuelle pression sur lui-même provenant de ce concept de vie avec tout le monde : plus il y a de gens, plus y a de concepts à assimiler, plus ils sont connectés, plus ca va vite, plus c'est inarrêtable et la direction est non modifiable.
Les gens ont peur de l'inconnu, ou plutôt de leur incapacité devant un problème donné, alors ils acceptent ce marché de la société de marché (ahah) : remettre en question leur fonctionnement le plus enchevêtré dans leur esprit leur couterait trop alors ils préfèrent prendre cette espèce de drogue sans discontinuer pour oublier leur existence se limitant à de l'inconfort continu pour un monde qui dit pourtant qu'il y en a de plus en plus.
De manière encore plus profonde, ils utilisent ces shoots pour oublier le plus grand des mal-être, que le système que l'on leur vend est un mensonge intégrale mais qu'ils préfèrent ca à la vérité.
Je ferme presque ce hiatus sur la psyché humaine pour en revenir aux deux niveaux d'intérêts que procurent les fictions. Plus quelqu'un accepte ce contrat avec le diable plus sa conscience baisse forcément pour ne pas voir ses erreurs au jour le jour, dans son comportement, ses choix et les gens qu'il fréquente : plus il est donc proche de la souffrance et donc des plaisirs sensationnels (pour compenser celle-ci) que peut lui offrir les œuvres sans fond, qui n'apporte rien sur le plan des idées donc aucun bouleversement dans celles qu'il ne veut pas bouger.
C'est pour ca qu'il y en a dans toutes les rues, les gens en ont tout simplement besoin pour fonctionner dans ce monde... qui les désagrège pourtant : ils marchent dans les cités de bétons, des hôpitaux qui développent lourdement leur technologie grâce à eux mais qui doivent produire des stocks de morphine en conséquence ; un peu comme si les individus s'usaient de plus en plus et de plus en plus vite et que la société créait des astuces pour nous maintenir en vie et qu'on ne remarque pas notre désintégration.
Plus on remonte dans le temps, moins il y avait de systèmes de la sorte (du moins beaucoup moins et moins complexes et étendus), les gens consentaient plus facilement à la douleur parce qu'elle leur semblait naturelle et évidente (bonne pour ne pas succomber dans le vice que l'oisiveté amenait forcément), tout le monde entrapercevait une forme de bien dans ce qu'il pouvait apporter au groupe.
Maintenant tout semble insensé et pourtant le monde est rempli à ras bord, il y a des chemins vers partout qui ne cessent de s'entrecroiser et donc vers nulle part. Tout abonde de plein d'interprétations qui s'entrecroisent et pourtant tout le monde est perdu, à croire que les idéologies se créent pour être des catalyseurs pour garder les gens près d'une place ; elles ne servent qu'à créer des divisions par leur croisement, des quartiers en ressortent : les gens ne choisissent plus une route pour les guider mais un lieu pour les conforter dans ce qu'ils veulent croire, celui qui leur semble plus apte à canaliser leur manière choisie de supporter toute cette pression inconsciente.
Comme il est souvent difficile de faire un choix dans ce magma de factions (qui peuvent même sembler souvent difficilement différenciables les unes des autres tellement les protestations et les geigneries sont exprimés sur les mêmes fréquences et tons), l'être humain préfère se laisser aller dans le sens du courant et rêver en dessous de ca dans que le monde de production intensif de divertissement qu'on lui donne.
Si bien enterré, l'homme ne peut justement pas ressentir quoi que ce soit, comme tout est noir à ses yeux et son esprit, il peut juste sentir les fluctuations des corps, des énergies, des températures, des perceptions brouillées et imprécises qui définissent ce qu'il a envie d'avoir dans sa psyché (on remarque que c'est un peu le même principe que le fœtus qui rêve dans le ventre de sa mère).
Comme il est incapable d'émettre une idée dans ce brouillard mental, il attend que le monde le bombarde de sensations de plus en plus fortes, d'en quantités de plus en plus grande jusqu'à trouver l'équilibre entre ca et son mode de survie.
Oui parce que justement, en se terrant sous terre il ne peut pas y'avoir de vie mais simplement un parasitage de sa propre psyché qui s'étiole à mesure que l'alternance canicule/flash et blizzard/abysse se fait ; choc thermique, bipolarité de l'existence moderne entre dépression et manie.
Cette espèce de créature vivant dans des grottes conçues exclusivement lui a donc besoin de plein d'objet aveuglant pour attiser son envie de vivre, appuyer sur ses excitations nerveuses, un peu comme les rats des labyrinthes a qui on donne du LSD.
Revenons sur l'œuvre de cette fiche maintenant, mais les plus attentifs auront remarqué que cette critique (qui ne l'a jamais vraiment été) s'appelle pour un finir avec LES comics, et pas seulement celui-là.
Effectivement, mais je vais avoir besoin de ce comics comme exemple pour continuer ma démonstration de la vacuité intrinsèque à ce style de bande dessinée (j'exagère ne serait-ce qu'un petit peu).
Ce truc n'aurait jamais pu être bon, rendez vous compte, de quoi ca parle ? Faites vous l'histoire dans votre tête et vous vous rendrez compte à quel point c'est ridicule. Au final ce n'est même pas ce banal adjectif, c'est plus que ca, une fan fiction créé un enfant de 5 ans.
Vous voulez voir la lumière ?
Donc c'est l'histoire de mecs de pleins de couleurs différentes de l'arc en ciel qui se battent pour un gant avec des pierres précieuses dessus qui peuvent donner absolument tous les pouvoirs. Y'a plein de super héros comme un dieu asgardien, un mec qui a recu des rayons gammas, un mec avec une armure robotique et un autre qui jette des rayons avec ses yeux. Mais en fait y'a un méchant il est trop méchant alors tous les précédent méchants doivent aussi venir puis tous les concepts métaphysiques comme la mort, l'éternité, l'ordre et le chaos se matérialisent pour se battre contre lui mais au final ca sert à rien. Il perd le gant en se dématérialisant du coup un cadavre le lui arrache et rebelotte la bataille de tous contre un extraterrestre d'une planète inconnue.
Donc c'est ca l'histoire, quel était l'intérêt ? Vous allez dire que le but était de faire une bataille cosmique en reprenant tous les personnages d'avant, je veux bien mais meme ca ce n'est pas bien fait.
Quand je vous dit que c'est écrit par un enfant de 5 ans ce n'est pas pour exagérer :
- aucun récit d'aucune sorte
- random gentil arrive contre Thanos, il perd, et ainsi de suite
- les méchants décident d'arriver ensemble mais ils perdent car pas plus de stratégie
- les entités métaphysiques y vont un par un ou à 2 ou 3
- même l'éternité perd
- Thanos perd le gant stupidement
- tout le monde contre Nebula... mais elle gagne quand meme ?
- mais en fait Nebula ne voit pas Adam Warlock et il lui prend et c'est tout
C'est vraiment vagues après vagues pour juste vraiment nous faire perdre notre temps, comme chaque moment dure une case bah ca nous impacte à aucun moment. C'est vraiment "oui on va prendre tout le monde, oui toi fait un truc, allez on passe au suivant, y'a vraiment trop de puissance whaouuuuuuu".
Un combat de jeux vidéos sans substance, sans finalités, si ce n'est mettre tous les personnages jouables même les géants et les plus intangibles dans un seul champs de batailles.
Qu'as-tu appris après ce genre d'œuvres, absolument rien, tu ne t'es posé une question, n'a associé aucune concepts entre eux, tu as juste hurlé en retour des pages criardes de couleurs et d'idées fumeuses.
Tu t'es oublié toi-même dans un monde déconnecté d'absolument toutes parts de réels, tu t'es fait un film tout seul sur quelque chose de très médiocre pour oublier ta misérable existence d'autruche.
Ce genre de truc est forcément mauvais, on prend plein de personnages littéralement déshumanisé par leurs capacités et leurs accomplissements pour faire des trucs incroyables qui dépassent les réalités lambdas ou meme concevables juste appuyer sur tes influx nerveux voir te piéger dans un monde irréelle que tu as toi-même battis pour oublier la misère qui t'attend quand tu ouvre ton esprit.
Plein de couleurs qui te hurlent dessus en mode : "REGARDE MOI, AIME MOI", sauf que ca ne prend pas sur quelqu'un de sensible qui sait placer les bons tons aux bons endroits. Ca ne pouvait être forcément mauvais, toutes les idées qu'on peut trouver sont utilisées juste pour faire des combats débiles (même les plus métaphysiques et éthérées).
Et c'est pareil pour quasiment toutes les autres bandes dessinées du genre : toujours un prétexte pour placer des armes, des fous, des gangsters, du trafic et du sang, mais quand est-ce que c'est intéressant ?
Mais justement comme toute la partie humaine est remplacé par leur coté non-humain, bah ca ne peut consubstantiellement pas être intéressant vu que ca ne nous ramène pas à nous et notre monde. Des univers pour chaque protagoniste totalement récréés sur base d'idées qui ne servent qu'à mener à des bagarres pour la suite. Rien d'artistique malgré une quantité d'idées folle vu qu'il faut toujours sortir un chapitre par mois depuis les années 30 (parfois quelqu'un arrive à jouer avec les codes et intervenants déjà établis pour produire un truc intéressant mais ca relève plus de l'astuce pour raconter quelque chose pour une fois qu'une réelle porte de sortie pour faire durablement de nouvelles meilleures possibilités avec une si généralement mauvaise base).
Ce sont juste des parcs d'attractions (à souvent très grande vitesse) qui nous font juste ressentir des sensations sur des temps courts très intensivement. Que l'on ne vienne pas me ressortir de rare cas ou des problèmes intéressants se mêlent à des gens en collant, sinon on me fera me rappeller les moments très étranges ou des individus quasi-omnipotent parlent de leur vie monotone et de leur incapacité à trouver du travail...
Bref, ca ne peut pas être plus que des shoots d'adrénalines : pas de fond que de la gueule (j'ai bien aimé le coté bataille totalement abusée qui touche à la métaphysique cela dit, même si ca aurait pu etre mieux fait).