La version manga de La Garçon et La Bête reprend la trame du film d’animation avec premier tome qui qui met en place la rencontre de nos deux héros : Ren et Kumatetsu. Ren se retrouve seul après le décès de sa mère, ses parents ayant divorcés il n’a plus de contact avec son père. Alors qu’il devait être recueilli par des membres de sa famille éloigné, Ren décide par lui-même de vivre seul et s’en va en courant. Au beau milieu de la nuit, dans les rues de Shibuya, il décide de se poser pour casser la croûte et rencontre son premier compagnon de route, une petite créature qu’il baptisera Chiko, qui le suivra partout. Mais quelques instants plus tard, la rencontre avec Kumatetsu va changer le courant de son existence, et celle de La Bête par la même occasion.
Comme dans la version animée, leur premier contact est très bref. Constatant la solitude de Ren, Kumatetsu va donc lui proposer de se joindre à lui et de devenir son disciple. Kumatestsu disparaît, Ren part alors à sa recherche jusqu’à se perdre dans de petites ruelles avant d’atterrir dans le monde des bêtes, à Jûtengai. Là, un monde inconnu s'ouvre à lui où il va finir par retrouver Kumatetsu.
Dans ce premier tome, on s’attarde un peu sur le fait que Kumatetsu ait besoin d’un disciple. À Jûtengai, le doyen des bêtes va tirer sa révérence et il lui faut choisir un successeur, les deux prétendants au titre ayant été désigné. D’un côté Yôsen, le favori, bête à l’esprit clair et père de deux enfants et de l’autre Kumatetsu qui n’en fait qu’à sa tête et sans disciple. Ce dernier a besoin de prouver sa valeur et souhaite donc prendre sous son aile un humain, principe qui déplaît à Yôsen. Une chose en amenant une autre, les deux se battent. Je me demandais comment Renji Asai allait pouvoir me faire ressentir l’action perçue lors de ce combat entre Kumatetsu et Yôsen, mais j’ai agréablement été surpris.
Je trouve que Renji Asai a vraiment fait du bon boulot, on perçoit bien l’action dégagée par ce combat et les sentiments dégagés de nos principaux concernés. Il y a beaucoup de détail sur cette scène mais ce n’est pas la seule qui a subit ce traitement de faveur. J’ai trouvé que les dessins sont très soignés, on sent que l’auteur s’est investi allant même à s’arrêter sur certains détails. Rares sont les vignettes vides d’arrière-plans. Toutefois, une petite chose me dérange au niveau de certains plans qui sont marqués par de petits « points ». Par exemple, à des moments sur des gros plans de visage ou autres, ces derniers sont remplis de ces petits « grains » au lieu de rester blanc, voir grisâtre comme sur certains passages.
L’histoire suit son court. Kumatetsu prend donc le jeune garçon sous son aile. D’ailleurs, ne sachant pas comment il s’appelle, Ren ne souhaitant pas le lui dire, Kumatetsu va le baptiser Kyûta après que ce dernier lui ait indiqué son âge (Kyû voulant dire 9 en japonais). Tout comme dans le film d’animation, on découvre ici les premiers traits de caractères de chacun qui prendront une tout autre ampleur par la suite. Entre peine, action et prises de têtes, leur aventure débute alors et ce pour notre plus grand plaisir.
Ce premier tome m’a convaincu, de la même manière que le long métrage. La lecture est très agréable, le plaisir de découverte aussi. Cette adaptation propose vraiment une autre approche de par son format. On capte les émotions des personnages et on prend plaisir à tourner les pages de qualité qui plus est. Même si ces dernières peuvent sembler fines elles ne manquent pas d’être de qualité. On apprécie un blanc bien blanc qui fera ressortir davantage les premières phases un peu plus sombres. J’aime beaucoup le travail effectué par Renji Asai sur ce tome, notamment sur certaines découpes d'images. D’ailleurs Renji Asail dit lui-même s’être particulièrement investi sur cette adaptation. On a hâte de découvrir la suite des événements.
« Une première rencontre pleine d’entrain et qui aide à reprendre du poil de la bête ! »
Source de ma critique complète sur JeGeekJePlay