Contre les sept Fléaux !

Le Goût de la mort est le vingt-troisième tome de la série Elfes, où l'on retrouve les Elfes blancs, derrière la fameuse Alyana, désormais considérée comme l'elfe la plus puissante des Terres d'Arran. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle va avoir besoin de ces rumeurs car ses ennemis ne sont autres que les premières créatures à avoir fouler les Terres d'Arran.

Alyana a réveillé d'anciennes puissances, des créatures gigantesques qui commencent à répandre la désolation et la destruction sur toutes les Terres d'Arran. Ils semblent chercher quelque chose, mais quoi ? Ce qui est sûr, c'est que Alyana va devoir les affronter si elle ne veut pas voir les Terres d'Arran sombrer.
Pas plus de spoil !

Suite directe du tome 18 (Alyana), on nous replonge dans les premiers instants de l'existence des Terres d'Arran avec la présentation plus longue et ciblée de ces créatures minérales, première race à n'avoir jamais foulée ce monde. La mission est de taille et Alyana semble la seule capable de sauver son monde des fléaux qu'elle a libéré. Si l'intrigue demeure fort sympathique, chaque sachant où puiser les sources de divertissement, il faut bien avouer que je ne pensais pas la question des fléaux réglée aussi rapidement (en bien ou en mal ? Aha ! Surprise !). Après, en sachant que de l'autre côté de la balance, nous avons Alyana, considérée comme les plus puissante des Elfes après Lah'saa, on peut réinterroger notre perplexité. Quand bien même, ce tome sonne comme bien trop véloce et pourtant, ce ne sont pas les enjeux qui manquent et le combat final est grandiose ! Fort heureusement, ou malheureusement - selon le point de vue, la conclusion de ce tome laisse une très bonne occasion d'attendre le prochain tome sur les Elfes blancs tant ce qui est proposé nous ronge d'impatience. De plus, les retournements de situation demeurent toujours aussi efficace pour ne pas perdre d'ennui les lecteurs (mais bon, arriver au tome 23, c'est que quelque part, on désire passer du bon temps dans cet univers - on ne cherche plus à savoir si ça nous plaît ou non).

Concernant les personnages, il est intéressant d'observer que la figure de Alyana ressemble en certains points à la nécromancienne Lah'saa (à moins que ce ne soit moi qui confonde tout étant donné que la destruction de Lah'saa est encore assez récente). Pas pour son côté sombre et mauvais, c'est bien ce qui la différencie de la nécromancienne mais plutôt dans la crainte qu'elle aspire aux habitants des Terres d'Arran - notamment aux Elfes qui semblent ne pas vouloir la laisser vivre. C'est ce qui est intéressant avec son personnage : elle est profondément bonne, toujours à vouloir aider au mieux et à réparer ses erreurs mais elle est tout de même - à cause de ses pouvoirs - vue comme une menace à éradiquer ; d'où le parallèle avec Lah'saa. Et c'est ce qui rend sympathique Tenashep (sa mère) et La Poisse (l'Orc qu'elle a rencontré dans le tome 18) qui la voient autrement, au point de tout faire pour l'aider. De ce fait, concernant ce tome, les personnages forment un excellent avantage pour la prise de lecture.

Pour la patte graphique, rien à signaler si ce n'est peut-être quelques broutilles remarques concernant les quelques héros qui semblent avoir changé de design entre le tome 18 et 23, pouvant laisser perplexe les plus observateurs d'entre nous. Outre cela, nous avons toujours un travail d'orfèvre !

Le Goût de la mort aurait pu être plus spectaculaire mais il l'est déjà bien assez. On aurait très bien pu poursuivre pour encore un tome dans cette voie mais ce n'est pas le cas, ce qui peut expliquer cette sensation de rapidité, surtout lorsque l'on se rend compte de la puissance de ces fléaux que Alyana doit combattre. Cependant, le dénouement fait tout le travail et happe complètement notre attention. Un excellent divertissement donc que je recommande sans aucune hésitation.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !