Second et dernier tome de la série. Encore une fois, un pied magnifique. Un volume qui brasse de nombreuses idées, que ce soit le mix toujours présent de technologie et de mythologie. Prométhée devient alors un chercheur qui voulait ranimer les morts et mettre fin à ce fléau. Atlas ne soutient pas le monde au sens littéral mais il porte le poids des émotions de chaque âme.
Les personnages sont plus travaillé notamment Héraclès qui passe par toute une palette d’émotions que ce soit la culpabilité, la passion, l’amour, le bonheur, le courage. A travers sa vie, on voit bien l’évolution du personnage.
J’aime beaucoup que la sexualité du héros soit montré que ce soit avec ses femmes ou avec son compagnon.
L’action est omniprésente mais il y a tout de même de très beaux passages plus calmes et plus introspectifs. La mise en avant de la culpabilité d’Héraclès est sublime pour ma part.
Bien qu’il y ait donc une tragédie, ce qui est normal pour cette histoire, il y a aussi beaucoup d’humour et de références. Par exemple, Hadès manipule Thésée avec une console de jeux Playstation. Héraclès porte l’équivalent du costume de Captain America période Jack Kirby mais sans les signe américain. D’ailleurs, l’hommage au King est omniprésent dans l’histoire. Plus globalement, il aurait très bien pu faire cette histoire l’intégrant aux New Gods ou à Thor. En dehors de ça, il y a des clins d’oeil plus évident comme la tasse avec Orion dessus, la machine qui fonctionne à l’imagination ou encore les Peanuts. Le mix technologie moderne voire futuriste et mythe fonctionne toujours aussi bien.
En faisant des décors plutôt vagues, David Rubin se permet de créer un monde intemporel qui ne souffre pas de comparaisons. Une autre bonne idée est de faire vieillir Héraclès. Ca permet de voir que ces douze travaux ont pris l’essentiel de sa vie.
Le style de Rubin est expressif et puissant. Il y a un côté Paul Pope en un peu moins anguleux.
Mon avis : Que dire de plus sur cette série si ce n’est un énorme coup de coeur. Que ce soit le premier tome ou celui-ci, je vous conseille fortement de le lire si vous aimez Jack Kirby et Paul Pope. Un must have avec des vrais morceaux d’héroïsme.