Les fracassants débuts du long run de Jason Aaron sur le Dieu du Tonnerre.
Le scénariste met les ingrédients qu’il faut pour happer instantanément ses lecteurs, amateurs du personnage ou pas : une vraie menace, un méchant solide et une ambiance géniale.
Le récit met en scène Thor dans différentes lignes de temps et à différents moments de sa longue vie, ce qui laisse pas mal de possibilités à l’auteur pour travailler le personnage.
On retrouve sa qualité de plume (le texte étant assez dense), dans un style parfois très cru mais qui se permet pas mal d’humour. On pourra peut-être lui reprocher un récit un poil trop décompressé (calibré pour une sortie en TPB) mais ce format étiré sur cinq numéros lui donne également le temps de poser la lourde ambiance émaillant ces pages et qui participe beaucoup au succès du titre.
Aaron est accompagné aux dessins par le Croate Esad Ribic qui réalise un boulot exceptionnel. Son style très européen, sublimé par la colorisation d’Ive Svorcina, donne à l’ensemble une très forte personnalité qui permet d’également conseiller ce tome aux amateurs de BD réfractaires aux comics (et oui, il y en reste en 2020... Faut, dire c’est tellement n’importe quoi aussi, 2020…).
Un début de story arc vraiment excellent qui trouvera sa conclusion dans le deuxième tome.