Fin d’année 2012, les publications comics de Marvel repartent à zéro. Ils appellent ça le relaunch Marvel NOW ! Toutes les séries régulières reprennent au numéro #1 et ils en profitent pour lancer de nouvelles séries. C’est un système habituel, autant chez Marvel que chez DC Comics, pour attirer les nouveaux lecteurs.
Ce tome contient :
- Thor : God of Thunder #1 - 14 novembre 2012
- Thor : God of Thunder #2 - 28 novembre 2012
- Thor : God of Thunder #3 - 19 décembre 2012
- Thor : God of Thunder #4 - 09 janvier 2013
- Thor : God of Thunder #5 - 20 février 2013
Jason Aaron est au scénario, un gars bien connu de chez Marvel notamment pour son travail sur Wolverine. C’est la première fois qu’il va écrire du Thor. Pour mettre son travail sur planche, il sera associer à Esad Ribic un dessinateur croate qui a déjà dessiné du Thor et du Loki.
Si on met toujours en avant les scénaristes et les dessinateurs, pour ce Thor : God of Thunder, il faut aussi mettre en avant Gianluca Pini au lettrage qui s’applique à créer un lettrage spécial pour le protagoniste et l’antagoniste du comics. C’est fort utile quand on sait qu’il y aura trois itérations différentes au travers de trois timelines différentes du Dieu du Tonnerre.
Jouant sur une narration non linéaire, Jason Aaron nous embarque dans une confrontation époustouflante contre un tout nouvel ennemi : Gorr le Massacreur de Dieux et qui va s'étaler sur des millénaires et dans des lieux très différents.
En 893, Thor est un jeune Dieu adulé par les vikings. Pendant ses raids il va trouver des divinités mortes et il va trouver le responsable : Gorr dans sa toute première apparition. Thor et Gorr vont s’entretués et aucun des deux n’en sortira gagnant, mais surtout, les deux en sortiront perdant.
Dans le présent, Thor va découvrir l’assassinat de plusieurs dizaines de Dieux. Aucun doute pour lui, Gorr le Massacreur de Dieux est de retour. Thor va enquêter et se lancer sur la trace de Gorr.
Plusieurs millénaire dans le futur, Thor est le dernier Dieu vivant. Une version réinventé de Odin. Il est encerclé par les chiens enragés de Gorr qui refusent de le tuer.
Si les timelines sont clairement distinctes dans les premiers numéros, la narration va s’entremêler et les timelines vont même se rejoindre. Malgré les trois époques, la lecture se fait toujours facilement et nous ne sommes jamais perdus.
Ce premier tome est une réussite notamment grâce à l’antagoniste. Avec Gorr, le Massacreur de Dieux, le scénariste créé un nouvel adversaire à la hauteur de Thor. Son design, son objectif, sa férocité, sa pugnacité sont fort appréciables. J’attends du prochain tome à ce qu’on développe ses motivations. Pour l’instant il s’agit d’un mano à mano entre Thor et Gorr dont l’originalité réside dans les itérations passées, présentes et futures des personnages.
À signaler une apparition totalement inutile de Iron Man, mais il faut bien faire la promotion des différents héros du relaunch de Marvel NOW !
Un bon moment de lecture, en ce qui me concerne c’est même le meilleur run sur le Dieu du Tonnerre Thor. Il sera adapter au cinéma par Taika Waititi en 2022 dans Thor : Love and Thunder. Une adaptation complètement à côté de la plaque, dommage pour un des meilleurs arc sur Thor.