Solo vit dans un monde impitoyable. Les humains et autres animaux intelligents luttent pour leur survie. Mais les bêtes, brutes et autres organismes plus ou moins conscients également. L'autre apparaît alors comme une source de protéines qui permettra de survivre un peu plus longtemps. Notre héros de rat avait enfin fondé sa petite famille et voilà que des humains les capturent pour alimenter leurs fermes à nourriture. La traque commence alors pour Solo qui veut retrouver sa famille.
Si certains traits peuvent évoquer des personnages de chez Disney, les souris y sont beaucoup moins tendres, sauf pour ceux qui les dévorent. Les rats ont des armes, des muscles et savent s'en servir. Dans ce monde de violence, les combats sont implacables et les morts brutales. Orchestrés de façon très efficaces, les duels se concluent de façon très réaliste, sans effet de style superflus. Un coup direct et c'est la broche sur le feu qui attend l'adversaire défait. L'auteur, Oscar Martin, possède un sacré coup de crayon et les expressions de ses visages ou de ses gueules sont vraiment réussis. Si l'on ajoute une mise en couleurs soignée, c'est un régal de dévorer les planches.
Du côté du scénario, peu de concessions. Si certaines scènes peuvent parfois sembler répétitives, la souffrance qui accable Solo est parfaitement amenée et l'épilogue poignant. Ce triptyque se conclut donc de façon remarquable.