Le Mystère du corps mécanique - Lady Mechanika, tome 1 par arnonaud

Cette série était apparemment le plus gros succès du label Glénat Comics, du coup je suis aller la tester par curiosité, même si elle ne m'attirait pas plus que ça à la base.


Lady Mechanika est une série de Joe Benitez sortie chez Aspen, la maison d'édition fondée par feu Michael Turner. C'est vraiment une série dans l'esprit du Image des débuts, il faut dire que Benitez lui-même a fait partie de l'écurie Top Cow (le label de Marc Silvestri au sein d'Image Comics) dans les années 90, il a bossé sur Darkness et avait sa propre série là-bas à l'époque : Weapon Zero.


Benitez ayant constaté le succès des univers steampunk en convention et particulièrement chez les cosplayeurs, il a décidé de surfer là-dessus en créant sa propre bad girl évoluant dans un univers de ce type. Les bad girls sont ses héroïnes badass et très sexy, avec parfois un côté femme fatale de films noirs, qui étaient très populaires dans les années 90 : Witchblade, Elektra, Catwoman, Lara Croft, Lady Death, Ghost, Danger Girl... Donc là on est complètement dans ce délire là (c'est toutefois heureusement beaucoup moins beauf que Lady Death), avec Lady Mechanika qui est la superhéroïne protectrice de la ville de Mechanika, et c'est plutôt une héroïne type Wolverine : elle est assez sombre et violente, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle est un peu chasseuse de primes et surtout elle est à moitié cyborg et elle cherche à en savoir plus sur son mystérieux passé, sur qui l'a transformé et qui elle était avant ça.


Ce premier tome contient les numéros #0-3 de la série (et oui on a même le gimmick du numéro 0, on est bien dans l'héritage des 90's) et on a pas du tout un arc complet mais seulement le début de l'intrigue. Donc pour l'instant tout se met en place, Benitez pose ses personnages et son univers et nous bassine avec trois tonne de dialogue. Les dessinateurs devenant scénaristes ont parfois ce défaut de ne pas savoir se contenir sur les dialogues, et Benitez tombe totalement dans ce travers. Les pages sont blindées de bulles à rallonge, ça n'arrête pas et c'est assez pénible. Ca permet un peu de développer/caractériser les persos mais ça reste assez light, ça permet par contre pas mal d'exposition mais c'est surtout parce que le propos des persos n'est pas du tout condensé et qu'ils mettent 3 heures à raconter le moindre truc (comme moi dans cette critique sans doute).


Honnêtement pour l'instant je suis pas vraiment captivé par la série. Ca se laisse lire mais c'est pas passionnant, et les dessins de Benitez sont très honnêtes mais sont pas forcément ma came. J'admire par contre sa façon de mettre en scène son histoire pour dessiner le moins de décors possibles. On sent qu'il aime l'esthétique steampunk mais qu'il a pas du tout envie d'en dessiner l'architecture alambiquée.


Bref, je reste plutôt étonné que cette série ait apparemment bien marché. Il devait vraiment y avoir une envie de steampunk, de série de bad girls et d'esthétique comics 90's dans le lectorat francophone. Mais aucun de ces aspects ne me parle vraiment de mon côté, donc je ne sais pas si j'irais voir la suite.

arnonaud
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le 11 avr. 2023

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arnonaud

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