Retour gagnant
Après quelques années d'absence (et surtout le décès du scénariste Tome) Soda est de retour, le flic qui se fait passer pour un pasteur auprès de sa mère avec lequel il vit. Olivier Bocquet nouveau...
Par
le 9 juin 2023
4 j'aime
Soda revient, avec un nouveau tome non numéroté. Bruno Gazzotti, qui s'était embrouillé avec Philippe Tome déjà à l'époque pour Code Apocalypse, est aussi de retour au dessin. Olivier Bocquet est, quant à lui, le scénariste de cette nouvelle histoire en nous faisant retourner dans les années 1980, décennie de la création du personnage flic et faux pasteur que nous découvrions en 1986 dans le Journal de Spirou. Les deux tours du World Trade Center sont debout et les auteurs le montrent bien symboliquement dans une illustration derrière la couverture.
Dans cette nouvelle histoire, notre flic new-yorkais, David Solomon, est à nouveau sujet à des cauchemars récurrents (rien à voir avec ceux dans Lettres À Satan) et doit "subir" un suivi psychologique obligatoire régulier dans le QG du NYPD, tout comme ses collègues, dans le cabinet d'un psychologue présent dans les locaux de la police, par une décision budgétaire déplorable en haut lieu alors que le besoin matériel des agents policiers se dégrade. Niveau embrouille, grave tout de même, Soda est suspecté et accusé de meurtre, l'une des victimes retrouvée vivante l'ayant reconnu comme son agresseur. Les vignettes nous montrent un Soda fatigué, qui commence à douter de lui-même et que l'on voit même avoir un saut d'humeur véhément et inquiétant envers sa mère cardiaque. Parmi les personnages, on découvre un Pronzini plus actif que d'habitude et avec un nouvel animal qui s'évade tout le temps de son vivarium. La fidèle agente Tchaikowsky et l'enveloppé Bab's seront encore d'une aide pour notre flic, ici perdu, dans une période tendue où il ne fait pas bon d'être un pasteur en ville après les évènements meurtriers qui provoquent la colère de la population dans le bas social et dans une New York montrée délabrée par des divers endroits de la ville prête à fêter un nouvel Halloween.
N'en dévoilons pas plus. Il est vrai que l'on peut deviner les ficelles des circonstances psychologiques qui font limite perdre les pédales à notre flic pasteur au bord d'être résolu à accepter sa situation et sa responsabilité. Le Pasteur Sanglant, dont le format diffère des albums antérieurs, est un bon tome mais dans lequel je n'ai pas ressenti autant d'intensité que dans ceux d'autrefois.
De plus, la disparition du tome XIII*, Résurrection, du catalogue des éditions Dupuis a de quoi faire gâcher ce nouveau retour (in)attendu de Soda, la suite du diptyque, commencé par Tome entretemps décédé et Dan aux dessins, semblant être mise dans une impasse. Dan continuait, d'après un article lu du mois de mars de cette année 2023, de dessiner les planches de la seconde partie post-11 septembre qui devrait s'intituler Révélation** et dont la sortie reste de plus en plus craintivement incertaine.
* et ** : Apparemment, le tome XIII serait catalogué hors série, ce qui devrait être le cas également pour le tome XIV. Information à confirmer ...
Créée
le 16 juin 2023
Critique lue 286 fois
6 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Le Pasteur sanglant - Soda, tome 14
Après quelques années d'absence (et surtout le décès du scénariste Tome) Soda est de retour, le flic qui se fait passer pour un pasteur auprès de sa mère avec lequel il vit. Olivier Bocquet nouveau...
Par
le 9 juin 2023
4 j'aime
Après un album catastrophique, baignant dans le conspirationisme paranoïaque, cet album revient grâce à son dessinateur aux racines de Soda : un flic déguisé en pasteur pour ménager le coeur de sa...
Par
le 14 juil. 2023
2 j'aime
Quel plaisir de revoir un album de Soda, qui plus est avec Gazzotti au dessin ! Après lecture, aucun doute, l'esprit de Soda est toujours là, entre thriller dans le NY des années 80 et humour. Le...
Par
le 19 févr. 2024
1 j'aime
1
Du même critique
Un des premiers blockbusters devenu un bon vieux classique d'épouvante et d'horreur. Certes, le gros squale ne berne plus les yeux depuis longtemps par son apparence grotesque, mais le film se tient...
le 8 avr. 2017
20 j'aime
3
Ce film, je l'avais boudé à sa sortie. Non mais, sérieusement, les aînés à qui je m'adresse ! Oui ceux de mon âge, là ! Rappelez-vous l'énorme boucan médiatique que la sortie du film de Steven...
le 29 avr. 2020
19 j'aime
9
Déjà, ça commence mal, car la bande sonore nous sert du Whitney Houston avec "I Will Always Love You", l'un des slows les plus irritants dès que ça crie aux oreilles, ici en chanson commémorative des...
le 12 juil. 2019
19 j'aime
8