☼ Résumé ☼
Dix ans après le drame de Hiroshima, Hirano est une jeune femme bouleversée par la tragédie que sa famille a été forcée de vivre.
Petit à petit, elle tente de se recréer une nouvelle vie en redonnant le sourire à sa mère et à son entourage.
Malheureusement pour elle et pour eux, Hirano se voit rapidement rattrapée par la maladie qu'elle a contracté.
Condamnée, elle profite des derniers jours qu'il lui reste pour se rappeler son lourd passé.
☼ Mon avis ☼
Avant de commencer ma chronique, je tiens à remercier les éditions Kana pour l'envoi du premier tome de " Le Pays des cerisiers ".
Ce manga, réalisé par la talentueuse Fumiyo Kouno, a vu le jour à la demande de son éditeur, qui souhaitait qu’elle écrive une histoire sur Hiroshima, ville où elle réside toujours aujourd’hui.
Bien que Kouno ne fasse pas partie des " Hibakusha " les survivants des bombardements nucléaires.
Elle a dû plonger dans les profondeurs de l'Histoire pour donner vie à son œuvre.
La création de ce manga n’a pas été une tâche aisée.
Fumiyo Kouno s’est appuyée sur une vaste documentation, explorant des archives historiques et consultant de nombreux témoignages de victimes de l’attaque nucléaire.
Ce travail de recherche intense et douloureux lui a permis de montrer que même dix ans après, les habitants en garde encore un très mauvais souvenirs et subissent encore tout les jours de la perte des membres de leurs famille.
Bien qu’elle n’ait pas directement vécu ces événements tragiques, son lien personnel avec la ville rend son implication émotionnelle palpable dans chaque case de son œuvre.
En tant qu’auteure et résidente, il est impossible de rester indifférente face à cette tragédie qui a dévasté la ville et marqué ses habitants à jamais.
Les séquelles du bombardement ne se limitent pas au jour de l'explosion.
Des années après, les survivants continuaient de souffrir, tant physiquement que psychologiquement. Fumiyo Kouno illustre avec une grande sensibilité les conséquences profondes de cette attaque sur la population, en montrant combien cet événement a bouleversé la vie des survivants.
Personne n'en est sorti indemne : la perte des proches, des familles brisées et un quotidien à reconstruire sont au cœur de son récit.
Dans le premier récit, nous rencontrons Minami, une femme qui a subi de lourdes pertes.
Une grande partie de sa famille a été affectée par la bombe, mais malgré tout, Minami continue de faire preuve d’une résilience admirable.
Elle répare la toiture de la maison, prend soin de sa mère âgée, et est appréciée pour ses conseils avisés en couture.
Le personnage de Minami incarne la force, la débrouillardise et la gentillesse.
Malgré les épreuves, elle économise pour rendre visite à son petit frère, qui se trouve à Mito, symbolisant son désir de maintenir des liens familiaux, même au milieu du chaos.
Ce manga ne se limite pas à raconter des faits historiques.
Il nous plonge dans la vie quotidienne des survivants, avec des personnages comme Minami, qui illustrent la volonté de reconstruire, de continuer à vivre malgré la douleur.
C’est en cela que Fumiyo Kouno réussit son pari : elle nous offre une œuvre profondément humaine, qui met en lumière non seulement les conséquences de la guerre, mais aussi la résilience de ceux qui en ont subi les ravages.
Cependant, si le fond de l'histoire est poignant et profondément humain, je dois avouer que le style graphique ne m'a pas autant marqué.
Les dessins de l'autrice, bien que fonctionnels pour servir l'histoire, ne m'ont pas particulièrement séduit sur le plan esthétique.
En conclusion, ce manga va bien au-delà de la simple fiction.
Il est une leçon de vie, un témoignage puissant sur les ravages de la guerre et sur la reconstructions.
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Couverture : 2/2 points
Histoires : 3/4 points
Originalité : 2/2 points
Personnages : 1,5/2 points
Dessins : 0,75/2 points
Dialogue : 1/1 point
Fautes d'impressions : 1/1 point
Utilisation des trames : 1/1 point
Mon ressenti : 3/5 points