Second tome pour le DD de Bendis et Maleev. Le premier était excellent, celui-ci parvient à hausser encore le niveau.
En effet, après une brillante mise en place, le scénariste américain peut tranquillement faire bouger ses pions. L'engrnage est lancé, il suffit d'y rajouter un peu d'huile de temps en temps et tout fonctionne à merveille.
Je ne dirai pas grand chose du "procès du siècle", arc écrit d'une main de maître. Il faut le lire pour en admirer la gestion parfaite. "Le petit maître" narre ensuite la prise de pouvoir temporaire du hiboux sur les anciens territoires du Caïd. Le dernier arc "Hardcore" se concentre sur le retour du dit Caïd, de sa reconquête fulgurante à sa confrontation avec un DD qui, poussé à bout, ne joue plus.
La narration de Bendis fonctionne toujours bien, les combats éblouissent tout autant (malgré la perturbante valse des dessinateurs sur l'affrontement conclusif du tome), Maleev reste excellent et ses remplacents font aussi du bon boulot. Enfin, on garde cette ambiance polar (le meurtre du directeur du Daily Globe, les dealers, le procès tendu, les gardes à vue) malgré un brin d’excentricité qui revient sur le devant de la scène dans ce second tome avec notamment certains ennemis ancestraux.
Je tiens au passage à souligner l'impressionnante coordination des séries Alias et Daredevil de l'époque, avec un Bendis qui parvient à parfaitement les imbriquer au niveau de certaines scènes. On a également une Jessica Jones qui se montre plus que compétente dans son rôle de garde du corps (scène pour le coup oublié dans Alias alors que très intéressante pour le personnage)
Le dernier atout du présent volume demeure l'arrivée d'une nouvelle femme dans la vie du héros. DD est un héros particulièrement torturé, c'est dans son adn. Et tout autant qu'il porte un masque de diable malgré son catholicisme, il se doit de garder une femme à aimer, tel un éphémère espoir d'une vie où il n'aurait plus à porter ce masque, l'espoir d'une vie heureuse pour un démon qui se sait au destin tragique. Elle est en l’occurrence aveugle, se nomme Milla et apporte énormément à l'oeuvre.
Mais surement moins que ma Natasha adorée (je reste un grand fan du couple qu'elle formait avec Matt) et qui se trouve au programme du prochain tome!