Le principe de l'event Infinite Crisis, c'est un peu de faire suer sévérement les héros DC à grands coups de catastrophes bien dégueulasses. Il se présente comme une sorte de suite à Identity Crisis, qui a vu les héros remettre en question leur propre statut, trahison et déception étaient au rendez-vous. Du coup ici on est un peu dans la grosse surenchère.
L'histoire s'ouvre sur un héros très secondaire, ancien membre actif de la Justice League, Blue Beetle, riche PDG d'entreprise inventeur à ses heures perdues, qui tombe sur de drôles d'ennuis. Des fonds disparaissent de ses entreprises, et la piste mène à ce qui semble être une grosse conspiration qui pourrait mettre en danger la Ligue. Du coup il tente de prévenir tout le monde, mais personne ne l'écoute. Du coup il finit son enquête seul, et tombe de fait sur un danger d'une ampleur inimaginable...
Y a des bonnes choses, ça c'est sûr. Suivre l'aventure du point de vue d'un personnage pratiquement secondaire et champion de la loose aux bonnes intentions, notamment, ainsi que certains rebondissements certes faciles mais plutôt sympa. Là où tout ça peut gêner aux entournures, c'est dans un traitement souvent superficiel, peut-être dû au fait qu'on n'a pas tous les tie-ins de fournis dans le volume. Ainsi, Checkmate, un des acteurs majeurs de l'histoire, est brossé de façon si superficielle qu'on se demande vraiment si ça valait la peine de creuser de cette façon. De même, un des épisodes majeurs impliquant Wonder-Woman, qui aura une influence assez considérable sur la continuité, est finalement assez rapide et peu crédible.
Hormis cela, il s'agit d'un événement finalement assez direct, assez prévisible et assez consensuel. On peut cependant apprécier le fait qu'il s'inscrive dans une longue démarche qui va perdurer encore longtemps de remise en question et de doute au sein des héros DC.
Pas déplaisant, plutôt correct, mais assez superficiel.