Cet album commence très bien. On y retrouve dans les premières pages le Gaston que l'on aime, gaffeur et attachant.
Et puis petit à petit s'installe un climat d'abord malaisant pour devenir insupportable, au fur et à mesure qu'autour de Gaston, et à cause de lui, les autres personnages se mettent à soufrir, à pleurer, à tomber en dépression, à devenir fous tellement ils n'en peuvent plus...
Et cette horreur latente qui monte crescendo, comme un running gag, n'est pas drôle du tout.
On a pitié pour tous ces gens, et une envie montante de voir quelqu'un casser la gueule de ce connard de Gaston.
Dans l'original, certes, Gaston pouvait énerver (beaucoup !) son entourage, mais il ne le faisait jamais méchamment, et en général en voulant bien faire. Et souvent Prunelle et Fantasio s'attendrissaient devant lui. Gaston était un gentil gaffeur idéaliste.
Alors que là c'est un sale gosse dangereux.
ça ne me fait pas rire, au contraire, les dernières pages sont insoutenables de tristesse et de soufrance.