Il a pris le temps et ça se sent. Scott McCloud revient avec un chef d’œuvre d'une densité rare, une BD qui navigue curieusement entre la maturité de son regard d'auteur et l'immaturité de son héros qui transparaît dans chacun de ses gestes. Et ce personnage féminin, cette histoire entre eux. Une œuvre qui fait office de livre-somme pour McCloud qui y livre beaucoup de lui, une réflexion sensible sur les choix de la vie, le temps qui passe (l'impression que chaque auteur livre un jour son retour sur sa mid-life crisis), l'amour etc...
Le sculpteur est aussi un pavé graphique immense, où chaque case semble avoir été pensé, muri, envisagé plusieurs fois.
Bref, c'est que du bon, et si vous le lisez d'un trait c'est un vrai roller coster émotionnel.
Je n'avais pas éprouvé ça depuis l'année magique de Habibi, Portugal et Daytripper.