Du gâchis
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Les illustrations monochromes donnent le ton... Nous allons suivre des enfants la nuit, à travers leurs peurs et les légendes du pays. Artémis, la plus jolie jeune fille du village, emmène son petit frère dans la forêt, il faut absolument aller voir la lune, elle est dans sa période croissante, brillante, et elle l'appelle. Deux jeunes hommes sont amoureux d'elle, Brindille, qui sait parler aux animaux, avec sa sensibilité et sa fragilité, plus à l'aise dans la forêt que parmi les hommes, et Rufo, jeune chef d'une bande de petits chenapans. Une balade en pleine nuit à la lueur de la lune, un jeu d'enfants, entre enjeux enfantins, amour, bravade, envie, rancune, fierté, orgueil et méchanceté d'adulte. Un drame se trame, un drame où les enfants ont leur part mais aussi les adultes.
Le drame est là, l'espoir est peut-être tout de même en l'homme adulte, les enfants deviennent grands.
Cette bande-dessinée suinte de cette noirceur des hommes, petits ou grands, de cette méchanceté du regard par rapport à l'autre, au différent. Ce sont les petites malices, les grands vices, les petites erreurs et les grandes, que nous suivons là.
Mais la couleur est présente, par point, par le rouge de la cape d'Artémis: un espoir! Et oui parce que l'histoire, coupée en deux, amène aussi son lot d'humanité. De celle sortie dont ne sait où comme Merveilles, personnage extraordinaire, sorte d'Arlequin, colporteur de malice, de joie, d'amour, d'immortalité de l'humanité. De celle qui revient, enfermée qu'elle a été par la souffrance. De celle qui aurait pu être là, si tant est que la vie l'avait soutenue.
"Le signe de la lune" est un drame mais aussi un retour vers nos peurs, celles extérieures de la nuit ou de la vie, mais aussi nos propres angoisses intérieures. Cette bande-dessinée est pour adultes ou enfants très avertis... mais d'un autre côté les contes de Grimm ou de Perrault n'ont pas fait plus gentil!
Créée
le 10 mai 2016
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