Là-haut
Les Japonais ont quand même un sacré complexe par rapport à la compétition. Je ne sais pas sic 'est parce que les asiatiques sont censés avoir un petit zizi ou pas, mais dans la plus grande majorité...
Par
le 6 mai 2016
4 j'aime
2
Le Sommet des dieux, tome 1, c’est un peu comme se retrouver face à l’Everest : vous savez que ça va être grandiose, exigeant, et peut-être un peu glaçant. Baku Yumemakura et Jirō Taniguchi nous entraînent dans une aventure où les sommets enneigés ne sont que le décor d’un récit profondément humain. Préparez-vous à un mélange de souffle coupé et de frissons (littéraux et figurés).
L’histoire suit Fukamachi, un photographe en quête de vérité, qui tombe par hasard sur un appareil photo ayant appartenu à George Mallory, alpiniste légendaire. Cette découverte l’entraîne dans une obsession qui le pousse à croiser le chemin de Habu Joji, un alpiniste aussi mythique que mystérieux. Ce n’est pas juste un manga sur l’escalade : c’est une enquête, une quête spirituelle et une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine.
Visuellement, Taniguchi est à son sommet (sans jeu de mots). Chaque page est un tableau. Les montagnes, magnifiquement dessinées, ne sont pas juste un décor, elles sont des personnages à part entière. On ressent leur grandeur, leur dangerosité et leur beauté écrasante. Quant aux scènes d’escalade, elles sont si détaillées et immersives que vous risquez d’avoir le vertige en lisant confortablement installé dans votre canapé.
Le récit est un modèle de tension dramatique. Yumemakura sait distiller le suspense et faire monter la pression. On est suspendu aux révélations, aux flashbacks et aux dialogues qui explorent des thèmes universels : l’ambition, la solitude, le dépassement de soi. Habu, en particulier, est fascinant dans son obsession pour les cimes. Il est à la fois héroïque et tragique, un homme qui semble se battre autant contre les montagnes que contre lui-même.
Et pourtant, Le Sommet des dieux ne se perd jamais dans le pathos. Il y a une sobriété, presque une austérité, qui reflète la dureté de la montagne. Les émotions sont là, mais elles sont contenues, comme si chaque personnage avait appris à les enfouir sous des couches de neige et de glace.
En résumé : Le Sommet des dieux, tome 1 est une ascension littéraire et visuelle. C’est une lecture exigeante, mais incroyablement gratifiante, qui vous fera ressentir la grandeur des montagnes et la profondeur des âmes humaines. Un chef-d’œuvre qui vous laisse avec une seule certitude : même sans crampons, la bande dessinée peut vous emmener très, très haut.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD des années 2000
Créée
le 6 déc. 2024
Critique lue 2 fois
D'autres avis sur Le Sommet des dieux, tome 1
Les Japonais ont quand même un sacré complexe par rapport à la compétition. Je ne sais pas sic 'est parce que les asiatiques sont censés avoir un petit zizi ou pas, mais dans la plus grande majorité...
Par
le 6 mai 2016
4 j'aime
2
Sentiments légèrement partagés après la lecture de ce premier tome. Les premières pages du sommet des dieux partent sur une enquête passionnante qui nous fait habilement entrer dans l'univers de...
le 24 févr. 2014
4 j'aime
Un manga sur le thème de l'alpinisme. Le premier tome est vraiment bon, il nous offre un portrait très détaillé et assez touchant d'un homme, Habu, complètement obsédé par la montagne. Ce personnage...
Par
le 8 oct. 2011
3 j'aime
Du même critique
My Liberation Notes n’est pas une série qui te happe avec des explosions, des twists spectaculaires, ou des méchants machiavéliques. Non, c’est une invitation à t’asseoir avec une tasse de thé et à...
le 19 nov. 2024
2 j'aime
9
Move to Heaven, c’est une série qui te prend par la main, te fait visiter la face cachée des vies ordinaires, et te laisse avec un mélange de chaleur et de larmes au coin des yeux. À travers le...
le 18 nov. 2024
2 j'aime
Mr. Queen, c’est la recette parfaite pour une comédie historique épicée : prenez un chef cuisinier ultra-moderne (et un peu imbu de lui-même), plongez-le dans le corps d’une reine du Joseon, ajoutez...
le 15 nov. 2024
2 j'aime