Cette critique s’applique aux deux premiers tomes du sommet des dieux. Je les ai lus à la suite et je ne fais pas trop de différence entre les deux.
Clairement, c’est magnifique. Le dessinateur sait dessiner des montagnes :) Esthétiquement c’est très bien réussi. Le dessin m’a plu, contrairement au fond de l’histoire et à la façon de mettre en scène le récit.
Pour commencer, l’histoire est assez longue à débuter. Honnêtement les premières dizaines de pages du tome 1 m’ont fait rigoler tellement j’ai trouvé ça caricatural. Tout est accentué et théatral.
- Mais que vois-je ?
- Ne serait-ce pas ? Noon PFFFiiouuuu
- Ne serait-ce pas un APPAREIL PHOTO !
- PFFFIOUUUFFOIIIOUU
- Mais non ce n’est pas possible !!! FFFIOUUUUFFFF
Après j’ai fini par m’y habituer. Je n’avais pas lu de manga depuis plus de 10 ans. On a beau me dire que le sommet des dieux est quasiment considérée comme une BD franco-belge, j’ai tout de même retrouvé bon nombre de codes du genre Manga qui m’ont pas mal fatigués. On y lit noir sur blanc le ressenti des personnages, leurs pensées, et des subtilités que l’on a l’habitude de comprendre naturellement. En d’autres termes, j’avais l’impression de lire une BD pour débiles par moment tant tout est amplifié pour que l’on comprenne bien les choses. Énormément de choses sont accentuées pour prendre une importance démesurée.
Incroyable, il a réussi ce que jamais personne n’avais jamais réussi
dans l’histoire de l’alpinisme ! C’est incroyable, quel homme, quelle
résistance ! Fiiiiiouuuuuuuuufff
Tuez moi !
Le narrateur et les personnages passent également leur temps à picoler et boire de l’eau. C’est un truc de dingue quand on y fait attention. Le nombre de scènes inutiles où on voit les gens boire. Je comprends pourquoi les tomes sont aussi gros ! C’est rempli de scènes qui n’apportent rien à la narration.
Pour l’histoire, j’ai tout de même réussi à accrocher à l’intrigue et aux passages pour lesquels on ne sait pas trop comment les alpinistes vont s’en sortir. Après plusieurs séquences similaires, ça devient rapidement toujours la même chose. On suit des types (pas de femmes) qui consacrent leur vie à faire de la rando et de l’alpinisme. C’est le truc ultime qui définit leur vie. C’en est maladif et même parfois complètement puéril :
C’est moi qui serai le premier à gravir le versant ouest de l’everest
en solitaire sans oxygène. Toute autre ascension serait dénuée de sens
! C’est IMPORTANT !!! Je suis prêt à mourir plutôt que de ne pas le
faire et de ne pas être le premier !!!
Bref, c’est une très belle BD. J’ai appris des trucs sur l’histoire de l’alpinisme. C’était intéressant, mais le sommet des dieux me semble en faire des tonnes sur un truc qui n’est pas non plus si passionnant que ça et relativement répétitif.
J’ai eu du mal à terminer le second tome, je m’arrête donc au tome 2. Overdose d’alpinisme :P