C’est la première « vraie » BD de Fabcaro, le prélude à la carrière déjà longue de cet auteur prolifique. Sur cette couverture qui le résume assez bien, il apparaît voûté, la mine déprimée, au milieu d’une foule de personnages passablement hystériques aux membres tentaculaires. Transcender ses angoisses par le dessin et l’humour : c’est sa façon à lui de s’exprimer et qui le rend si attachant. Sans doute également parce que dans cette façon d’’exposer au monde ses petits problèmes existentiels et ses douleurs intimes, il nous tend un miroir où chaque être humain ne pourra que se reconnaître. De plus, en choisissant l’autodérision, il sait nous faire rire, transformant ses questionnements les plus insignifiants en prétexte à la rigolade. Et comme le rire est bon pour la santé, ce clown blanc ne pouvait que s’assurer la sympathie du public.

Bien sûr, ce n’est pas la BD qui lui a apporté le succès que l’on sait, mais toutes les bases de son humour atypique et décalé étaient déjà posées. On adore également son trait à la fois rugueux et fragile qui confère à ses personnages un côté burlesque tout à fait irrésistible.

LaurentProudhon
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le 24 juin 2022

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