On dirait un titre pour un album de Astérix.
Y a quelques idées intéressantes, mais la narration comporte de trop gros défauts. Les auteurs tentent de faire du mystère comme à la télé, mais tous les événements en hors champs ne fonctionnent absolument pas en BD (le meurtre paraît d'ailleurs ridicule). Le pire, c'est que ces nombreuses scènes pleines de mystères entraînent des flashback explicatifs : l'horreur, quoi ! Mais j'ai bien aimé le fait que Alix soit accusé et puis surtout j'ai bien aimé l'évolution de Galva, dommage qu'il n'ait pas plus d'importance dans le récit.
Martin fait appel à un nouveau dessinateur pour ce 29ème tome, et ce n'est pas plus mal. M^mee si le dessinateur en question n'est pas parfait, que certains dessins sont moches, que certaines positions ne convainquent pas (en premier, ce curieux plan de la planche 4, où Alix, alité, semble ne plus avoir qu'une seule jambe), mais dans l'ensemble, ça marche. La mise en couleurs n'a rien d'exceptionnel, mais on y trouve un ton, une palette limitée.
Quant à Enak et Alix, pas grand chose à dire. Le moment où Alix se fait repérer et que c'est Enak qu'on accuse m'a un peu fait sourire car je n'ai pu m'empêcher que la raison pour laquelle lui était soupçonné tient à se origines. Sinon le duo fonctionne bien, Enak n'est pas très utile mais il ne passe pas trop pour une quiche (à part à la planche 5, case 5, où Alix et Thessalos regardent dans la même direction alors que Enak semble regarder trop à droite, comme s'il faisait semblant de suivre - évidemment, c'est juste une erreur de dessin et si je veux être tout-à-fait honnête, je dois bien avouer que Alix et Thessalos ne regardent pas exactement dans la même direction non plus).
Bref, c'est pas génial, mais ça divertit assez, malgré la frustration qu'engendrent les très nombreux flashback.
Voilà, c'est le dernier album de la série que je possède. Peut-être ferai-je l'effort de trouver ceux qui me manque un jour. J'ai tout de même encore les deux odyssées à me taper, ça n'a pas l'air génial, mais bon... sait-on jamais !