Jusque là, Rumiko avait su éviter de tomber dans les récits de combats tels qu'on en voit trop dans les mangas, à savoir un héros qui fait face à une menace fantastique et qui réglera tout en se battant vaillamment. Jusqu'à ce tome 24.... il y a eu des combats auparavant, mais ça n'était jamais trop sérieux.
Le récit est donc décevant. Il n'est pas mal construit pour autant, on reconnaît la patte de l'auteure, elle parvient à glisser une bonne dose d'humour, mais le développement reste assez pauvre, et ce n'est que dans les spécificités de ses personnages et de son univers que l'auteure parvient à tirer son épingle du jeu et amener un vent de fraîcheur à ce genre de manga. Mais bon, le mal est fait, ce n'est pas hyper palpitant, les méchants ne sont pas très bien développés (on appréciera le côté naïf-pervers des deux sbires, c'est tout) et les situations sont peu palpitantes de manière générale.
Et comme en plus Rumiko est moins à l'aise dans les combats, que son talent trouve vite ses limites, ben graphiquement, ce n'est pas terrible non plus. L'ambiance, le découpage en souffrent fortement ; bon, j'exagère, il reste des images sympas, des pages bien foutues, un contraste maîtrisé globalement, n'empêche que dans ce registre, la dessinatrice n'est clairement pas à son meilleur.
Bref, album un peu moyen (heureusement y a quelques passages sexy).