Honnêtement, si je reste fidèle à cette petite série joyeusement destroy et glorieusement potache, ça n'est guère pour les enjeux de l'histoire, prise dans une spirale hyperbolique qui contraint au 2nd degré en permanence, parce que, sinon, ça serait juste niais; niais à la Franco, le Généralissime, ou à la Castro, le líder máximo, qui n'en pouvaient déjà plus au siècle dernier des surenchères de titres. Parce qu'une fois qu'on est l'Empereur de l'Univers, il faut commencer à piocher dans les autres dimensions pour que l'hyperbole garde du sens. Alors on en est là, à faire des allers et retours entre des mondes tous plus "titanesques" (je cite) les uns que les autres, à défier les monstres, les démons et les dieux, mais on garde malgré tout cette fibre de la gaudriole si chère à nos concitoyens franchouillards. Y'a pas, il y a un ton qui fleure bon le terroir, comme un Soumaintrain fait à point. Et le dessinateur a beau changer tous les deux tomes, on continue à se régaler de doubles pages totalement délirantes, farcies de petits détails qui tuent, dans un foisonnement qui force l'admiration graphique. Ça n'est pas rien. Le contrat est donc honoré et je serai là à nouveau pour le tome de l'an prochain, probablement sans la moindre idée de ce qui vient de se passer dans ma présente lecture, mais on s'en tape, du moment que ça cogne, découpe, ricane, ripaille et taillade en toute dérision.