Le Viandier de Polpette – L’ail de l’ours, est une bande dessinée d’Olivier Milhaud et de Julien Neel, publié en 2011 chez Gallimard.
L’histoire commence avec un magnifique gros plan d’une coccinelle posée sur une ail d’ours. Puis, le dé zoom nous montre petit à petit Polpette, ancien cuistot militaire, qui après la fin de la guerre a airé de-ci, de-là, entre différents boulots qui ne lui plaisaient pas. Les villes commencent à se développer, mais ce n’est pas la tasse de thé de ce grand gaillard. Trop de monde ! Il décide donc de tout quitter et de chercher un endroit paisible, en harmonie avec la nature. C’est en cherchant ce paradis que Polpette découvre par hasard le Coq Vert. C’est donc dans ce lieu isolé du reste du monde, quelques années plus tard, que débute notre histoire.
Le scénario est plutôt banal : au Coq Vert, le compte Fausto de Scaramanda va bientôt recevoir la visite inattendue de son père qu’il n’a pas vu depuis quinze ans. Le compte redoute cette rencontre avec beaucoup d’appréhension et ne connait pas la raison de cette visite. Donc certes, ce scénario est un peu simplet, mais qu’importe si le reste est bien géré.
Les personnages sont attachants, chacun à un petit quelque chose qui les différencies les uns des autres. Le plus attachant est bien évidemment le protagoniste de cette histoire, je parle ici de Fausto de Scaramamda. Un brin enfantin et pourri gâter, ce joyeux personnage à su faire renaître le Coq Vert de ses ruines, avec l’aide de Biryani.
Les dessins sont à la fois simples et détaillés. Les décors sont très minutieux et très beaux. Les larges cases nous permettent d’apprécier et de savourer chaque image qui se dévoile devant nos yeux. Et nous permettent également d’admirer ce fantastique lieu qu’est le Coq Vert : un endroit splendide entouré de forêt et traversé par une cascade d’eau, une tour magnifique avec quelques petits bâtiments autour. Respirez ce bon air pur, c’est la nature ! Un lieu où l’atmosphère est toujours conviviale et où la joie et la bonne humeur sont souvent au rendez-vous. En découvrant ce petit coin isolé du reste du monde je me suis senti bien, apaisée, tranquille, sereine.
Les quelques recettes qui parsèment l’œuvre donne vraiment l’eau à la bouche. Pendant et après la lecture de cette BD, la faim est venu à mon estomac. Certaines recettes on l’air supers appétissantes, surtout les œufs à l’assassins, le prego et le gratin de macaronis. A la fin, les auteurs ajoutent quelques recettes supplémentaires que leurs personnages apprécient. C’est alors que notre cher Fausto intervient : "Des recettes ? Encore ? Mais enfin c’est incroyable cette fixation sur la nourriture dans ce livre… Et puis déjà, ce titre là : "Le viandier de Polpette"… Moi je préférais quelque chose du genre "Fausto l’intrépide"." Et oui tu as raison Fausto, la nourriture est constamment présente dans cette BD.
A la fin du tome, une suite est annoncée mais étant donné que cela fait déjà plusieurs années que la BD est paru on peut se demander si l’histoire va continuer. De plus, au signalement de cette suite Fausto est un peu septique et nous dit : "Certes… Mais quand ?". (Eh bien, un jour peut-être !) Ce qui signifie qu’il est possible que Le Viandier de Polpette – L’ail des ours soit le seul volume de la série. Mais ce n’est pas une mauvaise chose car l’histoire se termine et ne nous met pas en suspense comme beaucoup d’autres bandes dessinées avec une suite.
Le Viandier de Polpette est donc une BD qui donne faim, dans un lieu magnifique, entouré des personnages charmants et plein de joie. Si un jour vous voyez qu’il existe une suite prévenez-moi.