Yes Sir!
Cauvin nous revient un rien plus inspiré que pour le précédent album. Et encore, ce n'est pas la première fois qu'il gravite autour de la folie ou de l'amnésie, sauf que cette fois-ci, elle touche le...
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le 22 déc. 2011
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BD franco-belge de Raoul Cauvin et Willy Lambil (1991)
Bon évidemment, c'est pas vrai, puisque Lincoln, c'est moi...
Mais seuls pourront comprendre ceux qui auront lu cet album que j''hésite à décrire comme "le meilleur" tant les autres sont tellement si bons que définir celui qui est digne de la première place du podium reste une gageure pour moi qui les ai tous lus, et les possède tous...
J'ai toujours été admiratif de cette série car elle concrétise la conjugaison parfaite, voire idéale, de deux talents distincts...
Cauvin fourmille d'idées : bien que moins médiatisé (et probablement moins riche) qu'un René Goscinny, il aura eu le talent d'écrire pour plusieurs dessinateurs, et toujours avec un humour suave comme on en rencontre peu ! Il fut en effet un temps où les BD n'avaient pas de scénaristes : le dessinateur devait tout "se taper" eux-même. Dans ke journal de Spirou, seules "Les histoires de l'oncle Paul" permettaient aux dessinateurs de bénéficier d'un canevas d'histoire, propre à démontrer leur talent.
Or, les artistes n'ont pas et n'auront jamais, une imagination programmée, informatisée et, dans les temps glorieux où ils devaient rendre leurs planches à une date précise au journal, on imagine leur stress de devoir concevoir dans la hâte histoire et dessins de leurs héros... Certains y ont laissé leur santé : Franquin le premier qui a atteint des sommets de créativité non seulement dans l'imaginatif (ah les vertus des champignons et de la zorglangue, du marsupilami...) mais aussi des dessins du groom Spirou, mais aussi de Fantasio, qui n'existait pas au temps de Rob Vel, le créateur, ni de Jijé le repreneur...
Lucky Luke a suivi le même chemin et s'est magnifié quand Goscinny a pris les rênes des aventures du cow-boy solitaire aux côtés d'un Morris pouvant désormais ne se consacrer qu'aux dessins...
Comme je le narre aussi à Batman 1985, qui a commenté aussi ce volume,, Cauvin cultivait l'art et la manière de se compliquer la tâche ! Le cadre des histoires de tuniques bleues est en effet très restreint. Spirou lui pouvait tout faire, même de se servir de nos jours d'un smartphone... Intemporel. Par contre, imaginez Blutch envoyant un SMS à son sergent ?
Avoir pondu 64 récits sur la guerre de sécession (même si elle a cessé c'est sûr) avant de jeter l'éponge, souvent à partir d'évènements historiques réels, relève donc à mon sens de la très très haute performance : Cauvin est peut-être recordman en l'espèce. Une formule un de la BD !
Et Lambil pour l'avoir suivi de ses dessins, accompagné, aussi ! Au point d'avoir dû remiser au congélateur une autre saga que les deux complices avaient créée : "Pauvre, pauvre Lampil" constituant une auto-biographie humoristique de leurs métiers réciproques...Et de la vie de leur épouse.
Ici, le décor du front de cette guerre où les combattants luttent contre des adversaires qui se tuent en ne se connaissant pas, au profit de gens qui se connaissent et eux, ne se tuent pas...réalise un changement de plan vers le milieu des asiles d'aliénés militaires, victimes de cette foutue guerre.
Et ils sont du nord comme du sud ! Et qu'est-ce qu'on se marre ! Caricaturer la guerre : quelle meilleure critique ?
Après avoir lu ce livre, vous vous demanderez s'il n'existe pas un autre "vous-même" ? Comme Blutch...
Allez savoir !
Créée
le 30 déc. 2020
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le 30 déc. 2020
oct 2005: Gentillet. Agréable et portant un regard bienveillant sur les malades mentaux. Accrochant encore une fois une belle pique sur les dégâts occasionnés par la guerre sur l'humanité.
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le 24 nov. 2013
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