Ce 12ème album (déjà!) des Tuniques Bleues est plutôt agréable à lire.
Le dessin de Lambil est maîtrisé, on sent que le bougre gère bien son boulot. Il est amusant de constater qu'il prend plus de liberté graphiquement en ce qui concerne les personnages secondaires, tandis qu'il reste fidèle à Salvérius pour les personnages principaux (l'oreille à la Salvérius n'est gardée que pour Blutch, Chesterfield et Stark, personnages des débuts). Pourtant j'avoue avoir eu peur en ouvrant l'album : les premières pages ne sont pas super bien découpées, les plans proposés par le dessinateur sont peu intéressants... heureusement le bougre se rattrape dès l'entrée en scène des Cosaques. Aussi, la mise en couleur des première page est moche (le jaune dégueux est de retour) et en plus le coloriste a débordé sur plusieurs dessins... Puis on trouve aussi (déjà) beaucoup de dégradés propre à Dupuis ; je déteste les dégradés et je regrette que les desniers albums des Tuniques Bleues soient ainsi mis en couleurs!
Le scénario se tient plutôt bien, avec un objectif clair et une résolution logique ; Cauvin parvient également à doser informations historiques et fiction. Hélas, je trouve que l'album manque de scènes fortes, ça reste trop gentil. C'est peut êtr puéril à dire, mais je préfère une aventure avec du vrai danger pour rendre difficile la résolution finale ; ici on dirait un jeu ! Ensuite, le couple Blutch-Chesterfield fonctionne un peu moins bien ; en effet, le sergent va trop loin dans sa méchanceté... en soi ce n'est pas un problème, mais c'est par rapport à Blutch que c'est embêtant : le couple n'est plus crédible. En fait, il manque un moment où l'on puisse comprendre que Chesterfield apprécie son compagnon pour justifier le fait que ce dernier reste uprs de lui!
Bref, Les Bleus tournent Cosaques reste un album agréable à lire, mais manque d'action.