On tire la chasse

Je me souviens que quand j'étais ado, cet album fut bien accueilli : l'auteur revenait à des fondamentaux de la série, comme des jeux de mots pourris, un aspect parodique plus poussé. Mais bon, l'auteur est toujours piégé de son intrigue ultra alambiquée.

Aujourd'hui, avec mon œil de sage, je confirme mon ressenti de l'époque : Arleston essaie de renouer avec le succès. Mais ça ne prend pas tellement. Cela se lit sans peine, c'est certain, mais c'est un peu n'importe quoi et on s'en fout toujours autant de ce qu'il se passe. Le jeu sur les pouvoirs de Lanfeust qui disparaissent, réapparaissent, redisparaissent etc. touche ici à sa fin sans créer le moindre émois. Les personnages ne sont pas très intéressants vu la manière dont Arleston les exploite.

Le graphisme est correct, Tarquin sait dessiner. Malheureusement le découpage ne met pas son talent en valeur : des petites cases, des plans éloignés... rien ne permettant au lecteur de se sentir impliqué ni de ressentir l'action : il y a trop de distance, l'action tombe à l'eau, l'épique est plat. Les retouches couleurs sur le trait ou sur les aquarelles ne sont toujours pas top (notons que les effets spéciaux sont crédités à partir de cet album), c'est bien malheureux. Il reste quelques ambiances sympatoches. Et pis Tarquin dessine mieux les femmes qu'avant, du coup c'est son album le plus sexy on va dire.

Bref, pas terrible ce tome 4.