Un titre devenu légendaire grâce à son adaptation sur le petit écran et qui connait une surabondance de déclinaisons ; mais que vaut, aujourd'hui, la version papier (originelle) ?
Premier constat : le dessin a assez mal vieilli ; même s'il s'améliore significativement au fil des tomes.
De façon assez paradoxale pour une œuvre qui reste profondément fantastique (voire fantaisiste), Saint Seiya est totalement so 80'. Ajoutez à cela le fait que les personnages ont tous des traits d'androgyne et vous avez là un autre élément caractéristique qui contribue au fait que, dès les premières pages, cette série ne sera pas du goût de tous.
Après, quelles que soient vos impressions sur ces aspects, force est de reconnaitre que la finesse et la précision apportées à tout ce qui à trait aux armures suscitent l'admiration.
Le scénario est, quant à lui, plutôt basique: des suites de combats toujours plus épiques entre chevaliers qui s'opposent dans des affrontements aux enjeux malheureusement très répétitifs.
Les personnages sont difficilement crédibles ou alors trop clichés pour être véritablement intéressants à notre époque. D'ailleurs il est amusant de constater que certains sont devenus, aujourd'hui, des private-jokes à eux tout seul.
Mais en dépit de ces remarques, il faut bien admettre qu'il se dégage de cette série un charisme unique qui transcende ses imperfections matérielles pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin. Sans doute est ce du au côté extrême et sans compromis de l'œuvre qui fait que l'on se laisse prendre au jeu de cette nouvelle chevalerie.
Quoiqu'il en soit, si Saint Seiya n'est pas un titre qui plaira à tous, il sait être culte pour ceux qu'il a conquis.