Rien de neuf sous le soleil dans cet album composé comme le premier de six histoires de huit planches. On ne se lasse pas du procédé pourtant répétitif. Le bon Iznogoud, tel un coyote né une dizaine d’années plus tôt, est un personnage plutôt persévérant, voilà quelque chose qu’on ne peut pas lui enlever. La volaille à plumer n’est pas aussi rapide que Bip Bip, elle semble même tout à fait à portée, mais, et c’est là tout le drame de ce personnage dont nous suivons les tentatives, le bon Iznogoud est irrémédiablement malchanceux, malgré le talent, malgré la ruse et l’ingéniosité, malgré le soutien indéfectible de son larbin qui se doit de tout essayer pour ne pas finir empalé.
Sur le plan de la qualité des histoires, l’album est beaucoup plus homogène que le premier de la série : l’ensemble est sympathique sans être extraordinaire, les calembours que l’on attend sont là, quoique parfois un peu lourds, et certaines situations font sourire, notamment la machine à remonter le temps. L’ambition des auteurs est assez modeste mais le contrat est plutôt bien rempli, sans grand génie toutefois. Arrête de râler, calembourgs : joies !