Lorsque la vie est un peu morne, un peu naze, un peu nulle, il est tentant d’imaginer que les apparences sont trompeuses. Et si on nous mentait ? Et si la vérité était tellement énorme qu’elle devait rester cachée ? Ce serait tellement beau de démasquer tout ça, de faire éclater la vérité. Ça nous changerait un peu des embouteillages du matin, du métro bondé et de la hausse du chômage.
Gildas est un petit garçon persuadé que les êtres vivants qui l’entourent sont en fait des extraterrestres. A son arrivée dans une nouvelle école, il fait la connaissance de Martina qui, elle, n’en croit rien. C’est pourtant évident : tous ces gens sont des robots. Vu qu’il s’agit là d’un grave complot dans les deux cas, ils conviennent donc de dépasser leurs désaccords et de faire alliance. Bien sûr, personne ne les prend vraiment au sérieux (de toute façon tout le monde est complice) et les voilà ainsi contraints d’enquêter avec les moyens du bord. Tout plutôt que de devoir faire face à la grisaille quotidienne, n’est-ce pas ? Attention toutefois, un accident est si vite arrivé…
Dans ce premier album d’une série qui en compte trois, Manu Larcenet (au dessin) et Lewis Trondheim (au scénario), ont simplement créé une histoire très colorée, surprenante et rigolote, en plus d’être un sacré bel hommage aux rêves d’enfants. Enfantin oui, mais dans le meilleur sens du terme, sans niaiserie aucune. A moins d’être un robot, ou un extraterrestre à la rigueur, difficile de ne pas adhérer à cet univers absurde.