Toi l'immergé, venu nous apporter la sérénité cosmique. Toi l'immergé, nous te demandons d'accepter dans ton infinie sagesse ces trois nouveau-nés humains qui ne demandent qu'à partager la connaissance galactique des bienfaiteurs. C'est tôt que tu as choisi pour t'établir parmi nous, nous la partageons avec Tim, Zoé et Paula. Qu'ils bénéficient de ces bienfaits. Petits humains qui portent déjà en eux l'amour universel. Celui que nos bienfaiteurs aliens ont apporté sur notre terre afin de sauver l'humanité de sa propre perte. Voilà vos enfants baptisés et membres de la grande famille des Dévots. Que les bienfaiteurs vous bénissent !




Un second tome convaincant



Avec "Les Dominants", tome 2 : « Les dieux stellaires », les Éditions Glénat nous proposent une nouvelle plongée dans un univers de science-fiction fantastique horrifique apocalyptique. Pour rappel, l'espèce humaine est en voie d'extinction suite au passage d'une épidémie mondiale extrêmement violente : « la Grande Souche ». Une contagion dévastatrice ayant éradiqué 80% de la population mondiale. Un évènement tragique qui va laisser place à une problématique tout aussi grave avec une invasion extraterrestre. Un récit survivaliste se déroulant dans un monde en ruine dans lequel les humains tentent de rester en vie. Une civilisation divisée en trois catégories entre des survivalistes pacifistes, des illuminés qui considèrent les extraterrestres comme des Dieux, ou encore les résistants qui sont impitoyables. L'histoire reprend là où elle s'était terminée avec Andrew, ancien agent du FBI, qui après la mort de sa compagne "Bianca", par la main froide de sa fille à peine retrouvée "Amanda", rejoint la résistance pour tenter de sauver sa fille qui est une soldat sectaire engagée. En parallèle, Kim et Lindsey partent à la recherche d'Andrew pour tenter de le délivrer de la résistance.


Le scénariste Sylvain Runberg propose un second album important où on en apprend beaucoup plus sur la terrible "Résistance" dirigé par l'implacable Neal Banks. On découvre ce qui les anime avec une attaque suicide nucléaire en devenir. Une prétendue résistance qui serait dirigée depuis une station spatiale située dans l'espace. On en apprend également davantage sur les "Dévots" et leur religion. Une secte dans laquelle "Lance", le fils soi-disant décédé d'Andrew, est un prêtre dévoué à la cause. Décidément, entre une fille fanatique qui flingue à tout va au nom de la résistance, et un fils illuminé totalement absorbé par la foi stellaire, je me dis que ses enfants auraient dû finalement rester morts. En même temps, dans cet univers la gentillesse ne paye pas, bien au contraire, c'est extrêmement violent et difficile. Les options pour survivre sont limités. Des groupes qui fractionnent sur des bases religieuses, ethniques, géographiques, politiques... Si bien, que les humains deviennent entre eux une menace encore plus terribles que les extraterrestres eux-mêmes. On découvre des nouvelles races comme les "Déployeurs" : des aliens volants capables de dégager du froid. Les "Tenailleurs" : ils restent quelques heures à un endroit avant de repartir. Mortels pour les humains qu'ils contaminent de manière abjecte. Enfin, les "Psychotiques" : ils déclenchent des crises de folie meurtrière chez les humains qui se trouvent à proximité. Ils ne se déplacent que la nuit et sont attirés par toute source lumineuse. Tout humain infecté par ces saloperies le reste. Un bestiaire décidément intéressant venant agrandir la menace.


Sur un rythme nerveux, on fait face à de nombreux rebondissements extrêmement violents. Les péripéties sont intelligemment dirigées. On est absorbé par l'action qui se joue. Si bien, qu'on s'étonne d'atteindre aussi vite la dernière page. J'étais même déçu d'être déjà arrivé à la fin. Ça y est je commence à devenir fan de cette bande dessinée. Le développement du contexte est toujours aussi bien exposé avec les pages d'ouvertures et de clôtures qui se dressent comme un monologue historique de ce qui fut arrivé, à partir d'articles journalistiques du San Francisco Daily. Une fois encore j'ai un peu de mal avec les dessins de Marcial Tolédano. Ses illustrations ne sont jamais médiocres, seulement je ne suis pas très fan de sa proposition artistique. Que ce soit les traits des personnages jusqu'aux designs des extraterrestres je suis moyennement convaincu par cette technicité, qui j'en suis sûr, trouvera son lot de fans. Niveau mise en page les différents cadrages sont intelligents. La mise en scène des actions est satisfaisante, proposant des images percutantes et agressives. Les décors apocalyptiques sont crédibles.



CONCLUSION :



"Les Dominants", tome 2 : « Les dieux stellaires », des éditions Glénat est une suite convaincante qui développe et enrichit l'univers apocalyptique de Sylvain Runberg. Un second tome mouvementé où se joue un récit implacable pour une illustration crue de Marcial Tolédano qui n'épargne pas le lecteur. J'avais perçu le potentiel dans le premier tome, et je suis ravi de constater qu'il est suffisamment exploité pour donner envie de poursuivre le périple.


Ça devient addictif !




  • Je... Je combattrai à vos côtés. Je suis prête à mourir en humaine, dignement, pour notre race.

  • Je la croirai quand je verrai son cadavre à mes pieds, tuée au combat point d'ici là, pour moi, c'est du pur bullshit... Et si cette connasse tente quoi que ce soit, je la massacre direct.

  • Chacun a droit à une deuxième chance, tu ne crois pas point d'interrogation ça vaut pour toi, pour Kim, pour moi... Ça vaut pour toute l'humanité aussi.


B_Jérémy
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Classement du meilleur au pire de toutes les bandes dessinées

Créée

le 24 nov. 2022

Critique lue 69 fois

13 j'aime

10 commentaires

Critique lue 69 fois

13
10

Du même critique

Joker
B_Jérémy
10

INCROYABLE !!!

La vie est une comédie dont il vaut mieux rire. Sage, le sourire est sensible ; Fou, le rire est insensible, la seule différence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole ! Avec le Joker...

le 5 oct. 2019

172 j'aime

142