Les Enfants de Saphir par Ninesisters
Tout mangaka aura probablement dans sa vie des moments de moins bien. C’est humain. Et chez certain, cela se voit plus que chez d’autres. Justement, là, nous parlons de Osamu Tezuka, auteur qui non seulement nous aura habitué à des standards de qualité très élevés, mais surtout qui a été tellement exploité par les éditeurs français que certains en ont été réduits à faire ses poubelles pour trouver de quoi se sustenter (ce qui ne veut pas dire que tous ses manga de qualité sont forcément sortis en France). En temps normal, les éditeurs (hormis Pika) filtrent les manga vraiment moisis, mais quand un mangaka fonctionne un tant soit peu, ils perdent tout sens critique et se mettent à publier n’importe quoi pour faire du chiffre, comme des œuvres de jeunesse ou des titres que même les ayant-droits aimeraient oublier. Les Enfants de Saphir possède un fardeau supplémentaire, puisque suite d’un manga culte, à l’origine d’un anime lui-aussi culte.
Osamu Tezuka considérait Les Enfants de Saphir comme son manga le moins abouti ; ce qui explique qu’à la différence de l’immense majorité de ses titres destinés à un jeune public, celui-ci n’ait jamais eu droit à une adaptation animée. L’existence même de ce manga laisse pantois, tant Princesse Saphir se suffisait à lui-même et ne nécessitait aucune suite ; surtout que cette suite ne vaut pas grand chose, nous narrant les aventures des enfants de la célèbre princesse, laquelle se retrouve ici assignée à un rôle indigne de son talent. Un scénario sans intérêt, sans grand enjeu, sans message… Ce serait limite insultant pour le titre d’origine, et carrément effarant pour du Osamu Tezuka.