Une croix sur le passé... ou l'avenir ?
Ce tome IX ouvre le cycle tierce de cette formidable fresque antique. Rome est en pleine reconstruction.
De nouvelles dispositions prises par l'empereur, sous l'influence de paroles fielleuses, mettent en accusation la secte des chrétiens. La chasse au bouc émissaire est lancée. Ce seront la croix et les épines pour les suppliciés. D'un autre côté de vieilles haines trouvent enfin leur épilogue... dans le sang. D'autres encore tentent de trouver une rédemption à la haine dans l'amour et renouer une amitié bien malmenée. mais là où des intérêts sont contrariés naît le danger.
Le trait est toujours aussi habile, Delaby est habité par le talent. La couverture est, à cet égard, une pure merveille dans le traitement de la texture des matières. En revanche, le coloriste qui officiait dans le second cycle avec brio a été remplacé. Son successeur, Sébastien Gérard, possède de solides qualités dans sa palette même si je préférais le traitement antérieur, que ce soit au niveau des chairs ou des drapés.
En outre, le lettrage a été modifié, ce qui m'a troublé un peu début, vu que je venais juste de refermer le tome VIII. On s'habitue rapidement cela dit.
Une page vient de se tourner avec ce nouvel opus mais de nouvelles pistes prometteuses permettent de conserver intactes l'intérêt du lecteur pour cette série majeure.