Ou l'Histoire dérive dangereusement vers le fantasme...
De moins en moins convaincue par la trame de la série, je poursuis tout de même ma découverte car, si proche du but, autant aller jusqu'au bout.
Le cauchemar se densifie dans l'entourage des Borgia et les noirceurs criminelles infinies des membres de cette famille maudite se fondent à l'envi dans les noirceurs des calamités de l'époque : peste, guerre, violences, empoisonnements...
Ce troisième tome s'ouvre sur la description d'une longue orgie dont le point d'orgue est l'union incestueuse du pape Alexandre VI avec sa fille Lucrèce qui, masqués, forniquent sur un autel dédié à la Vierge. Scènes plutôt répugnantes que fascinantes ; les symboles et les allégories comptent pour beaucoup dans ce volet qui annonce le déclin de la puissance usurpée des démons Borgia.
Excessif, le récit perd grandement en crédibilité et même la beauté des dessins de Manara ne parvient pas à me rendre cet album sympathique. Ou alors, est-ce tout simplement mes yeux et mon esprit qui se lassent du spectacle de tant de crimes ?