Uchronie dans la botte italienne.
D'entrée, Méridia interpelle par son dessin mais plus encore par sa mise en couleur directe de toute beauté. Le traitement de la lumière sur la peau, les paysages, les cités sont autant de réussites à mettre à l'actif de Joël Mouclier. Curieusement, le niveau n'est pas toujours le même selon les cases et certaines planches dégagent moins d'intérêt visuel que d'autres.
Le mise en route de l'histoire est réussie. Un culte religieux matriarcal dominant déploie des pouvoirs étonnants afin de revitaliser une population qui souffre trop de consanguinité. Un jeune oblat de ce ordre, destiné à être émasculé selon les rites consacrés, va voir son avenir devenir tout autre.
Très irrévérencieux, le scénariste ose aborder des thèmes comme l'homosexualité, chose suffisamment rare dans la BD fantastique pour être signalée. Des complots et manipulation sont ourdis dans l'ombre et chacun semble avoir des buts non avoués. Pourtant, à l'issue de ce premier tome, les auteurs nous en ont bien peu dévoilé et l'on reste un peu sur notre faim.
Reste à voir si le tome deux saura combler les espoirs placés en ce titre...
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