Les Gouttes de Dieu par rivax
Ce manga m'a un peu laissé sur ma faim.
C'est une bonne introduction au monde du vin et il a suscité au Japon un engouement sans précédent pour les grands Bourgogne qui sont très recherchés dans les restaurants, notamment par une nouvelle population d'amateurs : les jeunes japonais qui ont lu le manga 'les gouttes de dieu' (qui en est au tome 17 au pays du soleil levant).
Le problème c'est que même si on aime le vin et qu'on s'intéresse de près ou de loin à l'oenologie en général et à dégustation en particulier, voir des oenologues se défier pour trouver ce qu'un vin leur évoque n'est pas très bédégénique...je me suis donc rapidement ennuyé et j'ai mis plus de dix jours à finir le tome 1. Il y a certes des rebonds dans l'histoire mais tout cela manque de peps.
Et puis, le style manga, çà n'est pas trop mon truc : lire le livre à l'envers, se faire pleurer les yeux pour déchiffrer les toutes petites bulles, les dessins de visage qui vont du hyper travaillé au archi-grotesque façon Rigel dans Goldorak, les onomatopées francisées (hume, renifle, courbette)...non, vraiment, je préfère la bd belge.
Je suis allé jusqu'au tome 2 que j'ai trouvé imbuvable.
En préambule, on nous rappelle que le héros est l'héritier d'un œnologue réputé (le Robert Parker japonais) qui doit disputer son héritage avec un autre œnologue au travers d'un duel au cours duquel il devra identifier 12 grands vins...
Ceci étant dit, le tome 2 ne fait qu'effleurer ce défi...et nous balader dans des aventures secondaires soporifiques à l'occasion desquelles on nous ressasse des vérités premières défraichies (puisque déjà vues dans le tome 1).
Quelqu'un qui ne connaitrait rien au vin et déciderait de s'y intéresser pourra trouver quelqu'intérêt à la lecture de cet ouvrage...mais çà n'est pas mon cas (je m'intéresse au vin depuis bien longtemps et je n'ai rien appris de bouleversant) et je me suis ennuyé ferme.
J'ai même envie d'aller plus loin en disant que le sujet est élitiste puisqu'il n'est question que de grands vins (de Bordeaux et Bourgogne) au mépris des autres régions, voire, des autres autres pays producteurs...Ce livre a pu donner à une génération de japonais envie de découvrir les grands vins de Bourgogne dont il fait la promotion mais pour un public français, averti, le propos est un peu réducteur et compte tenu du prix d'un flacon de Romanée Conti ou de Mouton Rotschild, réservé à une élite fortunée très éloignée du commun des buveurs.