Laisse tomber le moul'bite
Si j'ai toujours aimé Spiderman pour son coté "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", j'ai en revanche toujours été déçu par le coté bleusaille, teubé à lunette et le fait que le personnage était trop souvent pris à la légère comparé à d'autres grosses pointures comme Iron-man ou Captain américa. Le contexte de New York la flamboyante n'était également pas toujours à mon goût.
Spiderman NOIR change radicalement le contexte. New York est une ville dépravée où les pauvres gens subissent le climat, la crise économique, les pouvoirs publics corrompus et la pègre qui compte bien veiller à ce que rien ne change car leur sales affaires rapportent. Peter Parker n'a ici rien de l'ado sur qui les ennuis tombent, au contraire: son oncle s'est fait massacré par les gangsters et il a bien l'intention de se venger. Son nouveau pouvoir est à la fois une malédiction, mais aussi l'instrument de sa vengeance et enfin un nouvel instrument de justice dans cette ville ou la pègre tire toute les ficelles.
Exit le gentil héros, spiderman revêt l'uniforme de pilote de son oncle durant la guerre, ses grosses bottines et son trenchcoat noir, et surtout il sort un bon vieux revolver avec la ferme intention de s'en servir.
Un magnifique polar laissant peu de place à l'espoir et l'humour, exécuté avec brio par une équipe de scénaristes et dessinateurs européens qui donne une version de l'homme araignée tels que beaucoup l'on rêve.