Les Illusions perdues - Spider-Man Noir, tome 1 par Fredo
Ce n'est pas la première fois que Marvel nous propose son énième ré écriture des origines de Spider-Man. Ce ne sera pas non plus la dernière ... (Spider-Man 2009, Ultimate Spider-Man, Spider-Man 1602, MC², Chapter One, Powerless, etc.)
Ici, Marvel lance une nouvelle collection, en plaçant ses héros en plein dans les années 30. Daredevil, les X-Men, Luke Cage, Wolverine Noir et Punisher Noir encadre donc ce Spider-Man Noir.
C'est l'occasion de pousser un petite cocorico puisque le co-scénariste de cette première mini-série est français, en la personne de Fabrice Sapolsky, rédacteur en chef de la revue Comic Box, que les fans de bd américaines connaissent bien.
Aux côtés de l'anglais David Hine (Spawn #150-184, Civil War: X-Men), il conçoit une BD 100% européenne puisque le dessinateur Carmine Di Giandomenico (Magneto : le Testament) est italien et que la présente version française est publiée par les éditions Panini.
En ce qui me concerne, je me suis régalé. Les amis de chez Pulp's m'avaient déjà vivement conseillé de suivre la série en VO mais j'avais fait l'impasse, pas complètement enthousiaste à l'idée de me replonger dans une énième version alternative des personnages de Marvel.
Il faut reconnaitre qu'il y a plus de bonnes idées dans cette mini-série que dans tout le un de Bendis sur Ultimate Spider-Man. Ici, les auteurs vont droit à l'essentiel et ne tombent pas dans le piège de vouloir faire durer les choses, en noyant leur intrigue dans du blabla ou des choses insignifiantes. A ce niveau, c'est ce qui m'a fait arrêter la lecture d'Ultimate Spider-Man. Trop de bla bla, une storyline qui va dans tout les sens, qui me perd en route.
C'est loin d'être le cas ici dans l'univers sombre de ce Spider-Man Noir. Le plus intéressant dans cette histoire, ce n'est peut être même pas la manière dont Peter Parker devient Spider-Man dans cet univers là. À mon humble avis, le charme de cette histoire, c'est toute la galerie de personnages qui gravite autours de lui. Ami(e)s ou ennemi(e)s, la répartition des rôles de chacun attise notre curiosité. Mention spécial à Osborn et à son gang de "freaks". Une très bonne idée pour donner une raison d'être à tout ce bestiaire qui gravite autours de Parker. C'est avec ce genre de détails que des personnages gagnent en épaisseur, en intérêt et donc que l'histoire peut commencer à s'installer, à tisser sa toile en quelque sorte ...
Vivement la suite !