On revient avec ce vingt-septième tome de la série Elfes à une intrigue plus "gentille" - l'invasion des goules Lah'saa anéantie et la réémergence des Elfes rouges prenant un petit peu de temps, il faut bien proposer des aventures plus légères pour bien imbriquer les différentes transitions. De ce fait, Les Maîtres Ogham nous amène auprès des Elfes sylvains pour une histoire des plus intéressantes.
Kaënn est un jeune Elfe sylvain d'un clan rival recueilli par l'assassin de son père comme la tradition l'exige chez le peuple des bois. Néanmoins, la Tradition a-t-elle encore un sens ? En devenant un Maître Ogham, Kaënn s'offre l'opportunité d'accomplir sa vengeance, même si cela doit le mener à l'excommunication.
Pas plus de spoil !
Et c'est véritablement en ça que ce tome est intéressant : les Elfes sylvains obéissent à des codes ancestraux qui ont érigé leur nation et observer un membre, aussi insignifiant soit-il, vouloir contourner ce mode de vie, voire même le dénoncer est une chose fort sympathique, d'autant que la plupart des Elfes sylvains le suivent aveuglément - on parle tout de même de lois existant depuis la nuit des temps - sans véritablement se poser de questions, ce qui amène quelques situations intéressantes, dévoilant l'hypocrisie des sylvains. Et à vrai dire, c'est tout ce qu'il y a dans ce tome : pas d'autre enjeu que cette remise en question sur les traditions ; et en soi, cela reste captivant mais force est de constater que nous sommes loin des tomes à grands événements ou proposant des intrigues à rebondissements - même si on en a le droit dans ce tome, mais de moins grande envergure. En fin de compte, un retour à des intrigues plus simples à suivre.
Concernant les personnages, force est de constater qu'ils sont toujours aussi riches mais le duo qui s'en sort à merveille demeure Kaënn et son maître, un centaure porté sur l'alcool. La relation de ces deux personnages est agréables à suivre, avec ces hauts et surtout ces bas ; entre le jeune élève qui pense pouvoir dompter le monde et le maître qui, malgré une sagesse indéniable, se sent dépasser par le monde, le résultat est tout bonnement impeccable.
Pour la patte graphique, y a-t-il vraiment quelque chose à dire ? La qualité est toujours présente.
Les Maîtres Ogham est donc, comme déclaré précédemment, un tome qui "renoue" avec la simplicité des premiers, à la limite de nous réexpliquer un pans du lore des Elfes sylvains. Néanmoins, malgré son manque de puissance, il n'en demeure pas moins un bon divertissement qui n'a rien à envier aux autres tomes, si ce n'est peut-être sa trame quelque peu calme.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !