L'auteur nous propose un témoignage historique, entre pudeur et colère, des atrocités subies par les Coréennes lors de l'occupation japonaise pendant la Guerre du Pacifique en 1943. Elle nous raconte également le devenir de ces femmes de l'après-guerre jusqu'à aujourd'hui. Concrètement, qu'est-ce que la mémoire collective du pays a retenu de leur sort ? Et qu'en est-il de la mémoire du Japon ? C'est bouleversant et saisissant.
Le dessin est d'une justesse incroyable. Un noir et blanc d'une luminosité prodigieuse. L'auteur parvient à glisser de la poésie dans l'horreur pour nous permettre, à nous lecteur, de la dépasser. L'atrocité est suggérée et c'est certainement plus puissant que de la dessiner.