Fistinière
Hier soir j'ai eu ma lecture de bd indébandante, le 4e tome des BDCUL les Melons de la Colère de Vivès. Ma première de lui mais Polina ne saurait tarder à arriver. Ce qui est bien c'est que le...
Par
le 6 nov. 2012
2 j'aime
Avec Les Melons de la colère, Bastien Vivès s’aventure sur un terrain aussi glissant qu’un melon trop mûr. Ce récit, qui oscille entre érotisme frontal, satire sociale et absurde assumé, est un OVNI dans sa bibliographie, mais pas forcément un fruit de saison.
L’histoire se déroule dans une campagne française caricaturale, où les traditions ancestrales croisent des comportements, disons… surprenants. On y suit une jeune héroïne qui, au milieu d’une galerie de personnages aussi rustiques que déjantés, cherche à se libérer d’un carcan familial et moral étouffant. C’est un peu Germinal, mais passé à la moulinette d’un humour noir et d’un goût prononcé pour la provoc’.
Visuellement, Vivès livre un dessin minimaliste, rapide, presque désinvolte. Ce choix, qui fonctionne souvent pour amplifier les émotions ou les ambiances, paraît ici parfois trop brut pour le sujet. Les cases manquent de nuances, comme si l’auteur avait voulu aller trop vite, oubliant de peaufiner des scènes qui auraient mérité plus de soin.
Sur le fond, Les Melons de la colère divise. Certains y verront une critique grinçante et audacieuse des tabous de la société rurale et des rapports de pouvoir, là où d’autres n’y percevront qu’un récit qui frôle parfois le mauvais goût. L’humour, omniprésent, est volontiers corrosif, mais il tombe aussi parfois à plat, manquant de subtilité pour vraiment marquer.
Le rythme du récit souffre également. Entre moments de tension bien amenés et digressions qui sentent la page de remplissage, le lecteur peut se retrouver désorienté. On passe d’une scène d’une absurdité hilarante à un passage qui frôle l’inconfort, sans transition fluide.
En résumé, Les Melons de la colère est une œuvre hybride qui ne laisse pas indifférent. Un récit à la fois audacieux et bancal, où la provocation et la satire s’entrechoquent pour produire un fruit pas tout à fait mûr. À lire avec un second degré bien affûté, ou pas du tout.
Créée
le 20 janv. 2025
Critique lue 18 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Les Melons de la colère
Hier soir j'ai eu ma lecture de bd indébandante, le 4e tome des BDCUL les Melons de la Colère de Vivès. Ma première de lui mais Polina ne saurait tarder à arriver. Ce qui est bien c'est que le...
Par
le 6 nov. 2012
2 j'aime
Déconcertant, dérangeant, l'absurde, mais aussi une certaine réalité sociétaire traitée avec un trash ajusté par le trait de l'auteur. Je ne sais pas moi-même quoi noter (le 5 n'est là que pour...
Par
le 22 nov. 2011
2 j'aime
Avec Les Melons de la colère, Bastien Vivès s’aventure sur un terrain aussi glissant qu’un melon trop mûr. Ce récit, qui oscille entre érotisme frontal, satire sociale et absurde assumé, est un OVNI...
le 20 janv. 2025
1 j'aime
Du même critique
Si tu pensais que les classiques du XIXe siècle étaient juste de belles histoires d’amour contrariées, Les Misérables de Victor Hugo est là pour te rappeler qu’on peut aussi écrire un pavé où se...
le 19 févr. 2025
4 j'aime
7
Blacksad est de retour, trench-coat impeccable, regard sombre et griffes affûtées. On replonge dans ce New York poisseux et corrompu, où les rues sentent le tabac froid, la sueur et les ambitions...
le 31 janv. 2025
4 j'aime
Avec La Serpe d’or (1962), René Goscinny et Albert Uderzo emmènent Astérix et Obélix dans leur première grande aventure hors du village, direction Lutèce. L’occasion de découvrir que les Gaulois ne...
le 20 déc. 2024
4 j'aime