Les bleus, ces bourreaux des coeurs

Cauvin profite d'un album pour parler de sexisme en mettant en avant les à priori que nous, les hommes, pouvons avoir sur les femmes. Néanmoins, tout cela reste fort condescendant, voire... un peu sexiste.

Mais le gros problème de ce récit, c'est la façon dont les bleus réagissent : trop gentils, ils se font avoir comme... des bleus! A un point inimaginable, c'en devient incohérent, illogique. On se doute bien que tout cela n'est que gag, mais quand même, c'est pas si marrant que ça. La conséquence c'est que, même si ça amuse un certain temps, on se rend vite compte que ça ne raconte rien et que ce même sujet aurait été plus efficacement traîté en 15 pages. La fin est ce qu'il y a de moins crédible.

Graphiquement, c'est surtout quand Lambil dessine Blutch et Chesterfield que l'on ressent son déclin. Puis vers la fin de l'album, les personnages sont mal dessinés. Surtout certaines femmes. Lambil semble ne prendre son peid qu'en dessinant des animaux, des décors, des vieux barbus. Le découpage reste efficace (j'aime particulièrement la séquence en page 13).

Bref, un album qui divertit, comme toujours mais qui manque d'approfondissement.